Le programme de l'avion militaire A400M est «une épée de Damoclès» selon EADS.
La réunion des ministres de la défense des sept pays clients de l'Airbus militaire A 400M prévue initialement le 20 janvier est décalée aux 4 et 5 février prochains.
Réponse du berger à la bergère ou simple problème d'agenda ? La réunion des ministres de la défense des sept pays clients de l'Airbus militaire A 400M France, Allemagne, Grande-Bretagne, Espagne, Belgique, Luxembourg, Turquie prévue initialement le 20 janvier est décalée aux 4 et 5 février prochains. Elle aura lieu dans le cadre du sommet de ces ministres des pays de l'OTAN organisée à Istanbul.
La date butoir du 31 janvier 2010 fixée par EADS, maison mère d'Airbus, pour parvenir à un accord sur le financement des surcoûts de ce programme qui accuse trois ans de retard, ne sera donc pas respectée. Pourtant le géant européen a lancé, mardi, un message en forme de SOS aux Etats et menacé d'arrêter le programme faute d'un accord sur le partage de la surcharge financière avant le 31 janvier.
EADS a déjà provisionné 2,4 milliards d'euros dans ses comptes et est prêt à supporter les risques futurs (3,5 milliards d'euros) mais ne veut pas prendre en charge seul les 5 milliards d'euros de surcoûts. Dans ce cas, Airbus et même la maison EADS serait en danger de mort, affirment les dirigeants du groupe. L'objectif de Louis Gallois, président d'EADS, est d'obtenir une hausse du prix unitaire de l'appareil de 25% à quelque 130-140 millions d'euros. Les Britanniques ont accepté ce scénario et signé dès cet été un préaccord qu'EADS souhaite étendre à tous ses clients.
En ne se précipitant pas les Etats signifient à EADS qu'ils ont la maîtrise du calendrier et qu'ils ne cèderont pas à ce qu'ils considèrent être un «chantage» de la part de l'industriel. «Le comportement d'EADS est étrange, il doit cesser de faire du chantage. Il peut parfaitement boucler ses comptes 2009 sans un accord formel. Tout le monde souhaite arriver à une solution mais n'oublions pas qu'il faut trouver un accord à sept ce qui n'est pas facile», observe un bon connaisseur du dossier.
Demain, une nouvelle étape doit être franchie à Londres où se réunissent les responsables des délégations générales à l'armement et secrétaires d'états des pays clients de l'A 400M. Cette réunion technique doit servir à préparer la rencontre des 4 et 5 février à Istanbul.
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