La ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Pécresse a réaffirmé lundi l'objectif de 30% de boursiers «dans toutes les grandes écoles», et cela «dans les trois ans qui viennent». A l'occasion d'un point presse commun avec la Conférence des grandes écoles (CGE) et la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs (CDEFI), la ministre a précisé les moyens par lesquels pourra être atteint un tel objectif. L'Etat, la CGE et la CDEFI agiront conjointement dans dix domaines afin de s'assurer un recrutement plus diversifié. Parmi ceux-ci figurent la généralisation de la gratuité des concours, la création de 20 internats d'excellence et de 100 nouvelles classes préparatoires ou encore la participation de la totalité des grandes écoles, d'ici 2011, aux «cordées de la réussite». Ce dispositif, déjà appliqué par 100 grandes écoles labellisées en novembre, prévoit un accompagnement spécifique des lycéens d'établissements prioritaires, via un tutorat ou un enseignement supplémentaire.
Revirement:
Si la conférence représentant les écoles d'ingénieurs affirmait la semaine dernière atteindre mécaniquement 30% de boursiers dans les toutes prochaines années, la CGE s'était précédemment distinguée par son refus d'appliquer des quotas en son sein. «L'admission dans les grandes écoles est basée sur le mérite. […] Toute autre politique amènerait inévitablement la baisse du niveau moyen» avait-elle en effet exprimé dans l'un de ses communiqués, avant de temporiser en parlant d'un refus d'appliquer un tel objectif «école par école», et non en moyenne. Une dernière réserve que Nicolas Sarkozy les a enjoint la semaine dernière à vaincre, lors de ses vœux au corps enseignant. Après avoir de ce fait lancé le débat et récolté l'indignation de nombreuses personnalités, la CGE se veut donc désormais au diapason du gouvernement.
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