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vendredi 15 janvier 2010

Crédit Agricole et BPCE ne craignent pas Bâle.


La banque annonce avoir trouvé des solutions pour éviter une situation désastreuse lors de l'application des nouvelles normes en matière de fonds propres.

Les deux groupes de bancassurance auraient trouvé des solutions pour éviter un affaiblissement de leur ratio Tier 1, lors du passage en 2012 aux nouvelles règles imposées par le comité de Bâle.
Serein. C'est ainsi que Georges Pauget, directeur général de Crédit Agricole SA (Casa) balaye dans une interview aux Echos ce vendredi, les prévisions pessimistes qui entourent l'application des nouvelles règles imposées par le comité de Bâle aux banques et assure disposer d'une solution. Le Comité avait en effet adopté fin décembre un ensemble de normes imposant aux banques de renforcer leurs capitaux de fonds propres. Du fait de leur structure mutualiste et de la détention de participations dans des filiales cotées, Crédit Agricole et BPCE semblaient mises en difficulté par la réforme. D'après une étude du Crédit Suisse, si les deux bancassurances appliquaient le nouveau mode de calcul, leur ratio Tier 1 tomberait à moins de 4% et 1,5%, les obligeant à trouver des milliards de nouveaux fonds propres. Mais Georges Pauget rassure: il n'y aura pas d'augmentation de capital d'ici 2012. «Le groupe respecte les travaux de Bâle III et est correctement capitalisé».

«Le scénario pessimiste n'existe pas»
Les estimations sur «un retrait à 100% de nos fonds propres des participations de Casa dans les caisses régionales ne sont plus d'actualité. Il en va de même pour BPCE et Natixis. Le scénario très pessimiste n'existe pas», assène Georges Pauget. «La probabilité évoquée que l'on se retrouve dans la situation la plus extrême est très faible. L'impact des nouveaux critères de Bâle serait de même nature pour nous que ce qu'il est pour les autres groupes bancaires».
Le directeur général de Crédit Agricole SA annonce avoir trouvé «des solutions techniques au service de la Commission bancaire». Celles-ci seraient «a priori compatibles avec les propositions du comité de Bâle. Ces solutions ont été examinées et pourraient être mises en œuvre lors de l'entrée en vigueur des futurs normes prudentielles», explique-t-il.
En guise de conclusion, Georges Pauget égratigne le travail du Comité de Bâle qui selon lui veut donner «trop de poids au ratio d'effet de levier » en privilégiant une vision américaine du financement de l'économie, basée sur la désintermédiation. «Le modèle européen est celui de la banque universelle, avec une forte composante d'intermédiation. Il faut préserver cet équilibre».
L'impact de ces mesures sur le secteur doit être analysé au premier semestre 2010.

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