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vendredi 15 janvier 2010

800 000 embauches «zéro charges» en 2009.

La mesure qui exonère de cotisations les embauches au smic dans les très petites entreprises a permis de créer 100 000 emplois de plus que prévu.

Un joli cadeau de Noël, ­livré avec retard. Au 7 janvier, près de 800 000 embauches ont été réalisées dans les entreprises de moins de dix salariés depuis le lancement, en décembre 2008, de la mesure «zéro charges». Soit, peu ou prou, 100 000 de plus qu'en 2007, une année normale - hors crise - où aucun dispositif spécifique pour inciter à l'embauche dans les TPE n'existait.
Pour le gouvernement, c'est donc la preuve - malgré l'effet d'aubaine des emplois qui auraient de toute façon été créés - de l'utilité de cette mesure en période de crise. «Elle aura non seulement permis de sauver l'emploi dans les TPE en 2009, mais aussi contribué à en créer par rapport à une année normale», se félicite Laurent Wauquiez, le ­secrétaire d'État à l'Emploi, qui escomptait en septembre, au mieux, faire aussi bien qu'en 2007.
Ce dispositif du plan de relance, prorogé jusqu'à mi-2010, revient à exonérer de charges pendant un an tout recrutement effectué au smic dans une très petite entreprise - il s'agit en fait d'une aide de 185 euros par mois pour un smic à temps plein, puis dégressive jusqu'à 1,6 smic. Il englobe tous les contrats de travail (CDI et CDD de plus d'un mois) et voit ses restrictions limitées au maximum.

Deux tiers de chômeurs:
«C'est le contraire d'une usine à gaz», justifie Laurent Wauquiez, pour lequel la simplicité du dispositif a été la clé de son succès. Pour en bénéficier, la TPE qui recrute doit «ne pas avoir procédé à un licenciement économique sur le poste pourvu dans les six mois qui précèdent». Résultats, le nombre de refus par Pôle emploi - qui gère le dispositif - est bas, entre 5 et 7 %.
Selon les dernières données que Le Figaro s'est procurées, plus des deux tiers des 4 500 embauches enregistrées chaque jour avec ce système l'ont été dans des entreprises de moins de trois salariés. 64 % ont concerné des jeunes de moins de 26 ans, une surprise qui fait dire à Laurent Wauquiez que «c'est cette mesure qui nous a permis d'inverser la courbe du chômage des jeunes en 2009». Enfin, autre chiffre inédit, les deux tiers des bénéficiaires étaient «des personnes sans emploi».
Autre satisfaction : la part des recrutements en contrat à durée déterminée (CDD) est inférieure de près de dix points à celles des embauches réalisées en 2007 dans les entreprises de moins de dix salariés : 59 %, contre 68 % il y a deux ans. Quatre secteurs ont concentré les trois quarts des recrutements : le commerce et les transports, la construction, l'hébergement et la restauration, et les activités spécialisées, scientifiques et techniques.
Facture totale pour l'État : 400 millions d'euros, soit 300 de moins que budgétés. Cette bonne nouvelle pour les finances publiques s'explique par le fait que les embauches se sont réalisées à des niveaux de salaires un peu supérieurs au smic, limitant d'autant le montant des aides.

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