Projet phare d'EDF, le chantier du réacteur nucléaire EPR à Flamanville (Manche) a au moins deux ans de retard par rapport à la date de mise en service prévue en 2012, selon «Le Figaro».
Le quotidien, qui ne cite pas ses sources, souligne dans son édition de mardi que le chantier souffre à la fois de la difficulté à fixer un véritable calendrier pour un prototype, du manque d'expérience des ingénieurs, qui n'ont pas mené de grands chantiers depuis longtemps, et des demandes accrues de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
En novembre dernier, EDF avait admis que le chantier avait pris du retard, en distinguant la date de mise en service (2012) et celle de commercialisation (2013). Le retard était alors implicitement évalué à un an. Mais les nouvelles révélations du «Figaro» ne changent rien à la communication de l'entreprise, qui assure que le calendrier est tenu.
Polémique entre EDF et Areva:
Le dossier du chantier de Flamanville est d'autant plus sensible que l'EPR est au coeur des ambitions de la filière nucléaire française à l'étranger. Or, ces ambitions ont récemment été malmenées avec l'échec de l'appel d'offre hexagonal pour un méga-contrat dans les Emirats arabes unis.
Cette déconvenue a, par ailleurs, avivé les tensions déjà existantes entre EDF et Areva, qui se disputent le leadership de la filière. Lundi, une nouvelle passe d'armes a opposé les deux groupes sur l'alimentation des centrales en uranium.
Areva et EDF ne veulent pas écorner leur image avec de nouveaux retards de chantiers. Quatre EPR sont en construction dans le monde. Celui de Flamanville, deux à Taishan en Chine, et un à Olkiluoto en Finlande. Ce chantier, piloté par Areva, accuse déjà trois ans de retard.
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