Les avions de la compagnie vont continuer à voler, mais le plan de sauvetage qui s'annonce sera des plus sévères. Alors que la première compagnie aérienne japonaise, Japan Airlines (JAL), est criblée de pertes et de dettes, son conseil d'administration a décidé, mardi à Tokyo, le dépôt de bilan du groupe.
L'endettement de JAL est estimé à 16 milliards de dollars (11 milliards d'euros).
JAL s'est déclarée en cessation de paiements devant le tribunal de Tokyo, afin de bénéficier de la protection de la loi japonaise sur les faillites. Le tribunal a accepté que JAL continue à honorer les factures de ses fournisseurs, grâce à des financements publics d'urgence.
Le gouvernement japonais a annoncé dans la foulée un plan de redressement reposant sur 15.600 suppressions de postes et une injection de capitaux publics de 300 milliards de yens (2,3 milliards d'euros). Les suppressions de postes devraient passer en partie par des cessions de filiales. L'abandon des routes les moins rentables serait également à l'étude.
Le titre a perdu 95% en janvier:
«Il est important que les opérations se poursuivent pendant que les restructurations ont lieu», a affirmé le ministre des Transports, Seiji Maehara. «Nous allons y contribuer sur tous les plans», a-t-il promis, visant à rassurer les passagers et fournisseurs de JAL, affolés depuis des semaines par un déferlement d'informations officieuses concernant la santé du groupe.
«Si JAL n'avait pas été la première compagnie aérienne du pays, une telle procédure aurait pu signifier la disparition de l'entreprise. Mais c'est JAL et elle bénéficie du soutien du ministère des Transports», a précisé le ministre.
A la Bourse de Tokyo, l'action JAL a terminé la séance de mardi inchangée à 5 yens, après avoir chuté dans la matinée à un plancher historique de 3 yens.
Les médias prédisent que JAL sera radiée de la Bourse de Tokyo sans que les actionnaires puissent récupérer leur mise, ce qui a fait s'effondrer le titre de plus de 95% depuis le début du mois. L'action continuait toutefois de trouver preneur auprès de spéculateurs, qui jouent sur des mouvements à très court terme ou parient sur l'infime probabilité que le titre reste coté après le dépôt de bilan.
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