Société générale envisage des dépréciations d'actifs en 2010.
Dans une interview au Financial Times ce jeudi, le PDG de la banque Frédéric Oudéa n'exclut pas cette hypothèse en 2010. Certains analystes parlent de 1,5 milliard d'euros.
Les séquelles de la crise sont encore là pour Société générale. C'est en tout cas ce que semble penser Frédéric Oudéa, PDG de la banque. Ce dernier annonce dans une interview au Financial Times ce jeudi qu'il envisage de passer de nouvelles dépréciations en 2010 alors qu'il a déjà dû passer une provision de 1,4 milliard d'euros au quatrième trimestre 2009. Sans avancer de chiffres, Frédéric Oudéa précise que cette provision sera «gérable vu le chiffre d'affaires généré par la banque et étant donné que le plus gros a déjà été fait». Certains analystes, cité par le quotidien, évoquent une fourchette comprise entre 700 millions et 1,5 milliard d'euros.
La semaine dernière, après l'annonce de la provision de 1,4 milliard, les investisseurs avaient déjà revu à la baisse les bénéfices annuels de 2009 pour la banque. Ils tablent désormais sur 185 millions d'euros plutôt que sur les 1,5 milliard évoqués précédemment. Les nouvelles déclarations risquent de jeter un froid sur le marché. Le PDG de Société générale pense en tout cas que sa banque sera « légèrement » bénéficiaire sur les trois derniers mois de l'année
Pour Frédéric Oudéa, une nouvelle provision sur ses actifs toxiques entre logiquement dans le cadre de la réorganisation de l'établissement en vue d'en faire «un arbre qui grandit plus fort». Le Financial Times parle surtout d'une course pour devancer BNP Paribas qui a déjà engagé sa restructuration «il y a six mois». Selon Férédéric Oudéa, Société générale devrait récolter les «bénéfices» de cette opération «vers la mi 2011, une fois que les questions de régulation et de capital seraient éclaircies».
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