Infolinks

Google Recherche

mercredi 20 janvier 2010

Bernanke joue son poste à la Fed en pleine polémique.


Le mandat de Ben Bernanke, directeur de la banque centrale américaine, expire le 31 janvier.

Le Congrès va enquêter sur le rôle de la Fed dans le sauvetage d'AIG.
Ben Bernanke livre bataille au Congrès. Non seulement pour sauver l'indépendance et les prérogatives de la Fed, mais aussi pour sauver son poste. Le mandat du patron de la banque centrale des États-Unis expire le 31 janvier. Or, rien ne garantit que le Sénat votera à temps pour prolonger pendant quatre années Ben Bernanke dans cette fonction.
Si la Chambre haute tarde à voter, Bernanke restera membre du Conseil des gouverneurs, mais la direction de la banque centrale reviendra temporairement à Donald Kohn, le vice-président de la Fed. Plusieurs sénateurs, très critiques des manquements de la Fed avant la crise, veulent retarder le vote, voire bloquer le renouvellement du mandat de Bernanke, pourtant soutenu par la Maison-Blanche. Si, sur le papier, le patron de la Fed conserve toutes ses chances de confirmation, la date du scrutin reste très incertaine en raison du climat politique particulièrement pesant qui règne à Washington.
En 1996, Alan Greenspan avait dû attendre plus de trois mois avant d'être confirmé. La grande différence tient aux circonstances exceptionnelles dans lesquelles la Fed doit opérer. Les mesures sans précédent de soutien aux marchés de crédit pour combattre la crise prises par l'institution rendent à la fois plus urgente et plus délicate le renouvellement de Ben Bernanke au poste qu'il occupe depuis 2006.

250 000 pages de documents internes:
Ce débat est compliqué par deux autres questions graves. La première engage personnellement Bernanke. Son jugement au moment du sauvetage dramatique de l'assureur AIG en septembre 2008 est mis en cause par nombre d'élus du Congrès. Celui de Tim Geithner, à l'époque président de la Fed de New York, devenu depuis secrétaire au Trésor d'Obama, l'est encore plus. On leur reproche d'avoir, sans négociation et dans le secret, engagé l'Oncle Sam à couvrir à 100 % les risques pris par de nombreuses banques sur AIG.
Pour faire la lumière sur cette affaire, Bernanke propose que le Congrès mène un audit complet des actions de la Fed en vue de sauver AIG. 250 000 pages de documents internes ont déjà été envoyées à la commission de la Chambre qui s'intéresse à ce dossier.
La deuxième question tient à la Fed elle-même. Dans une lettre de onze pages à la commission bancaire du Sénat, Bernanke implore les sénateurs de ne pas lui retirer sa mission de supervision des banques. Contrairement au projet défendu par le président de cette commission, il juge que cette fonction est indispensable à l'exercice éclairé de la politique monétaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire