Après avoir ouvert ce mercredi à l'équilibre, la Bourse de Paris poursuit sur cette tendance très hésitante. Vers 13h50, l'indice CAC 40 recule légèrement de 0,17%, à 4.006,25 points. Les investisseurs retrouvent leur calme après un début d'année en fanfare qui avait permis de dépasser les 4.000 points. Mercredi à la mi-séance, le seuil est préservé de justesse.
Du côté des publications en France, l'indice PMI de l'activité globale atteint 59,2 en décembre, indiquant une amélioration de l'activité (au-dessus de 50). Dans la zone euro, le secteur des services a crû au rythme le plus élevé depuis plus de deux ans en décembre, selon l'enquête Markit publiée mercredi. L'indice PMI calculé après enquête auprès des directeurs d'achat des sociétés du secteur tertiaire, s'est établi à 53,6 en décembre, contre 53 en novembre. Les commandes industrielles dans la zone euro ont reculé de 2,2% en octobre par rapport à septembre, pour la première fois en 7 mois, a indiqué mercredi l'Office européen des statistiques Eurostat. Ce dernier annonce également que les prix à la production industrielle ont augmenté très légèrement en novembre dans la zone euro, de 0,1% comparé au mois précédent.
Côté américain, à 15 heures, l'indice ISM des services en décembre sera dévoilé.
Du côté des devises, l'euro recule légèrement face au dollar après avoir commencé la séance en hausse. Il perd 0,04% à 1,4356 dollars. Les cours du pétrole grimpent doucement. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février gagne 0,35% à 80,22 dollars sur tandis que le baril de « brut léger texan » (WTI), échangé au New York Mercantile Exchange (Nymex) pour la même échéance, grimpe de 0,33% à 81,61 dollars.
Les changements de recommandations impulsent les mouvements:
PSA Peugeot Citroën bondit en Bourse. Le titre prend la tête du CAC 40: +4,63% à 25,89 euros. Le constructeur a la faveur des investisseurs grâce à un relèvement de recommandation de Bank of America-Merrill Lynch de «neutre» à «achat» sur le titre, avec un objectif de cours porté de 25 à 32 euros. Dans son sillage, Renault, troisième du palmarès, grimpe de 1,33% à 38,82 euros.
Sur le SBF 120, Ubisoft occupe la première marche du podium (+6,17% à 11,19 euros) grâce à Oddo Securities. Le broker conseille désormais d'accumuler et non plus d'alléger. La valorisation théorique monte de 10 à 12 euros.
Autre belle progression, celle d'NRJ Group. Le titre gagne grimpe de 5,83%, à 6,3 euros. Les investisseurs prennent en compte la note de Gilbert Dupont sur la valeur, dans laquelle le broker relève son opinion de «alléger» à «acheter» et porte son objectif de cours de 6 à 7,3 euros.
Iliad (+3,42% à 88,12 euros) poursuit son ascension après une note positive de Morgan Stanley mardi.
Pernod Ricad (+1,01% à 59,95 euros), bénéficie quant à lui d'une note de Nomura, qui a relevé son objectif de cours relevé à 72 euros contre 65 euros auparavant.
EADS toujours en hausse:
Chez EADS(+0,36%, à 13,99 euros), le feuilleton A400M se poursuit. Hier, le patron d'airbus, filiale du géant européen de la défense, a évoqué à la presse un éventuel abandon du programme, sauf si les gouvernements impliqués dans cette aventure industrielle et politique mettaient les mains à la poche pour financer le surplus des coûts de fabrication de l'avion. Aujourd'hui, le porte parole du ministère allemand de la Défense Holger Neumann a répondu qu'il était «hors de question que nous payons davantage que la rallonge de 650 millions d'euros prévue par le contrat». Le ministre allemand de l'Economie Rainer Brüderle assure à la radio qu'une «solution sensée» sera trouvée.
Sodexo, leader mondial des solutions de qualité de vie au quotidien, a publié ce mercredi son chiffre d'affaires du premier trimestre de l'exercice 2009-2010, clos le 30 novembre 2009. Il a reculé de 2,7%, à 3,868 milliards d'euros, par rapport à la même période de 2008-2009, «conformément à ses attentes», selon le groupe. Les investisseurs semblent adhérer à ce point de vue car le titre affiche une progression de 4,11%, à 42,06 euros.
Accor pénalisé:
Les résultats de Sodexo impactent directement le cours du titre d'Accor, lanterne rouge du CAC 40 avec une baisse de 2,39% à 37,73 euros. Le groupe de restauration et de services a en effet indiqué que son activité «Solutions de Motivation» (chèques et cartes service) a subi un recul de -5,2% sur le trimestre allant de septembre à novembre, ou de -2,6% hors croissance externe et change. L'information tombe mal pour Accor qui cherche à valoriser son propre pôle services en vue de l'introduire en bourse pour le séparer des activités hôtelières.
Vallourec a été dégradé par Morgan Stanley ce mercredi, de «pondération en ligne» à «sous-pondérer», prévoyant un consensus de bénéfice par action 2010 révisé en baisse de 15%, un recul significatif du dividende et de mauvaises nouvelles concernant son usine au Brésil. La sanction ne s'est pas faite attendre en Bourse, l'action cède 1,37% à 133,15 euros.
Autre baisse, celle du titre Thales (-1,22%, à 34,39 euros). La venue dans l'usine du président de la République Nicolas Sarkozy, dans le cadre de sa «campagne» de vœux à Cholet, n'enthousiasme pas les investisseurs.
Séchilienne-Sidec (-5,52%, à 28,05 euros, plus fort repli du SBF 120) a publié un communiqué détaillant les incidents techniques et mouvements sociaux intervenus sur le deuxième semestre dans ses centrales de la Réunion et des Antilles. Il estime l'impact de ces derniers à près de 9 millions d'euros sur l'EBITDA et près de 7 millions sur le résultat net.
Gemalto (-2,98% à 29,82 euros) souffre en Bourse, alors que le bug de près de la moitié des cartes de paiement disponibles en Allemagne avec l'arrivée de 2010, a poussé le groupe et les banques allemandes à développer ensemble une procédure corrective qui vise à éviter le remplacement des cartes concernées.
Par ailleurs, le cours de l'action Vivendi recule de -1,24% à 21,14 euros malgré l'annonce de la distribution, au travers de sa filiale de télécommunications SFR , du nouveau téléphone de Google, selon une source proche du dossier.
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