Un responsable du ministère allemand de la Défense déclare au quotidien allemand Handelsblatt, que Berlin ne déboursera pas plus des 650 millions d'euros supplémentaires prévus dans son contrat pour couvrir l'inflation et des surcoûts.
Le bras de fer autour de l'A400M se poursuit ce mercredi, par voie de presse. Alors qu'hier, le Financial Times Deutschland rapportait que Thomas Enders, le patron européen d'Airbus, aurait déclaré qu'il se prépare à l'abandon du programme de construction de l'avion de transport militaire, et qu'Hervé Morin, le ministre de la Défense, tentait d'apaiser la polémique naissante, des déclarations d'un responsable du ministère allemand de la Défense au Handelsblatt relancent le débat ce mercredi.
L'homme, dont le quotidien allemand a respecté l'anonymat, assure que Berlin ne déboursera pas un centime d'euro de plus que les 650 millions d'euros de rallonge que son contrat prévoit, pour couvrir l'inflation et des surcoûts du programme, qui subit des retards en chaîne.
Cette position outre-Rhin était attendue. Thierry Morin a en effet indiqué hier sur BFM radio que «la France est prête à payer une partie (des surcoûts) mais la France n'est pas toute seule», soulignant que «le point le plus dur» sur cette question du financement concernait «le gouvernementt allemand».
Ces désaccords entre partenaires inquiètent chez Airbus. Le patron de l'avionneur européen, filiale d'EADS, ne cache plus son scepticisme quant à la conclusion d'un accord d'ici fin janvier avec les sept pays de l'Otan acquéreurs de l'appareil. Thomas Enders estime désormais que es chances de succès ne sont pas plus grandes que les probabilités d'un échec.
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