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vendredi 15 janvier 2010

La Grèce promet d'économiser 10,3 milliards.


Georges Papaconstantinou, ministre des Finances, compte faire des économies en réduisant les primesdes fonctionnaires et en bloquant les hauts salaires dans la fonction publique.

Athènes présente aujourd'hui son programme budgétaire à Bruxelles. Il prévoit des économies drastiques en 2010. Les marchés restent sceptiques sur sa faisabilité.

Tourner la page «le plus rapidement possible». Tel est le vœu le plus cher du premier ministre grec, Georges Papandréou, qui dépose aujourd'hui devant la Commission européenne son programme de stabilité et de croissance destiné à sortir le pays de la crise.
C'est pour le gouvernement un véritable quitte ou double. Jeudi, le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, a consciencieusement aligné les chiffres sur grand écran devant les journalistes. Le déficit public tombera de 12,7 % du PIB (produit intérieur brut) en 2009 à 8,7 % cette année, puis à 5,6 % en 2011, avant de rentrer dans les clous, à 2,8 % en 2012, promet-il. Dans le même temps, la dette du pays passera de 120,4 % à 117,7 %.
Par quel miracle ? Athènes évalue à 10,3 milliards d'euros l'ensemble des mesures de baisse du déficit pour 2010. Des mesures qui mettent l'accent sur une hausse des recettes de l'ordre de 2,3 milliards d'euros grâce à l'abolition des privilèges fiscaux et à l'accentuation de la lutte contre la fraude et à une taxe exceptionnelle sur les grandes fortunes. Des mesures qui comptent aussi sur quelque 1,4 milliard de fonds européens liés à la relance des investissements publics, notamment dans les infrastructures.
Georges Papaconstantinou compte également faire des économies en réduisant les primes des fonctionnaires et en bloquant les hauts salaires dans la fonction publique, ce qui pourrait rapporter 600 millions d'euros, et en diminuant les dépenses des hôpitaux. Ces dernières devraient faire gagner 1,4 milliard d'euros au gouvernement grec. Mais c'est oublier que ces hôpitaux cumulent déjà 4 milliards d'euros de dettes auprès de fournisseurs qui ne sont plus payés depuis des mois.

S'attaquer à la TVA:
Si cela ne suffit pas, le gouvernement, qui vient d'augmenter les taxes sur le tabac et l'alcool, envisage d'augmenter d'autres impôts. Il pourrait en particulier s'attaquer à la TVA, ce que redoutent de nombreux Grecs.
Mais les marchés ne sont pas convaincus. Jeudi, l'écart de rendement entre les obligations grecques à dix ans et les allemandes a atteint 276 points de base, son niveau le plus haut depuis trois semaines. Et rapidité ne rime pas nécessairement avec confiance.
Alors que le président de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet, refuse prudemment de se prononcer sur le programme présenté par Athènes, les interrogations se multiplient sur la fiabilité même des prévisions du gouvernement.
Les chiffres sont en effet collectés par l'Institut national des statistiques, qui dépend directement du ministère des Finances. Il faudrait d'abord le rendre indépendant, disent les Grecs.

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