Les États, contraints d'accroître leurs recettes fiscales pour résorber leurs déficits, pourraient être tentés d'imposer plus lourdement les bénéfices des entreprises, comme après la crise de 1929.
Les experts sont presque tous unanimes: les entreprises ont drastiquement réduit leurs coûts, et une hausse, même modeste, de leur chiffre d'affaires -grâce au redémarrage de l'activité -, devrait leur permettre désormais d'engranger de très confortables bénéfices. C'est d'ailleurs l'un des moteurs qui pourrait aider les marchés boursiers à progresser de nouveau cette année.
« Mais le risque est bien réel de voir progressivement les États durcir la fiscalité des entreprises, comme cela s'est produit aux États-Unis dans les années 30. La taxation des profits, très faible avant la crise de 1929, s'était considérablement alourdie dans la décennie qui a suivi » estime Dominique Sabassier, directeur général délégué de Natixis AM, en charge des gestions. Lourdement endettés, les États vont en effet devoir redresser la barre en trouvant de nouvelles recettes fiscales. « Or, la hausse des bénéfices des entreprises risque d'être très impopulaire auprès des opinions publiques, confrontées à un chômage qui devrait rester élevé. Elles pourraient donc être très favorables à une hausse de la fiscalité sur les profits » estime Dominique Sabassier.
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