Le quotidien des affaires américain donne des munitions aux nombreux détracteurs de l'actuel secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner.
«Les banques françaises et leur régulateur ont magistralement manœuvré les Américains». Ce constat est à lire ce mardi dans le Wall Street Journal et se réfère à l'automne 2008, quand ont été négociés les débouclages des contrats de dérives de crédit (CDS) dont l'assureur AIG, à la dérive, était la contrepartie. A l'époque ces CS ont été dénoués au plein tarif, sans décote.
La Société générale a été la grands gagnante de l'opération, avec un afflux de cash de 16,5 milliards de dollars (sans impact sur le compte de résultat), suivie de Goldman Sachs (14 milliards). Calyon, sixième de la liste, a touché 4,3 milliards.
Selon le WSJ, les banques françaises, soutenues dans leur argumentaire par la Commission bancaire, auraient fait valoir auprès d'AIG et de la Fed de New York qu'elles ne pouvaient négocier une éventuelle décote, sous peine de voir leur responsabilité pénale et celle de leurs dirigeants engagée.
Aujourd'hui, le WSJ a des doutes quant au bien-fondé juridique de cet argument qui aurait fait mouche aux Etats-Unis. Et derrière le coup de chapeau à l'habileté des Français dans ce dossier, le quotidien des affaires américain donne des munitions aux nombreux détracteurs de l'actuel secrétaire américain au Trésor, Tim Geithner. Patron de la Fed de New York à l'époque du sauvetage d'AIG, il est en ce moment-même mis en cause au Congrès pour sa gestion du dossier, l'un des plus coûteux de la crise financière pour le contribuable américain.
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