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jeudi 14 janvier 2010

Les Chinois bientôt rois de la consommation.


                                         Un centre commercial à Hong Kong, décembre 2009.

Les ménages chinois gagnent plus et épargnent moins. En conséquence, Credit Suisse estime que la Chine pourrait détrôner les Etats-Unis au premier rang mondial de la consommation à l'horizon 2020.

La Chine continue son ascension au top des palmarès. Devenu le premier exportateur mondial en 2009, devant l'Allemagne, et premier marché mondial de l'automobile devant les Etats-Unis, l'Empire du Milieu s'impose lentement mais sûrement sur le marché mondial de la consommation. Une enquête de Credit Suisse, menée auprès de 2.700 personnes dans huit grandes villes du pays en octobre et novembre 2009, montre que le revenu moyen des ménages chinois a bondi au cours des six dernières années. En parallèle, le taux d'épargne des ménages a chuté de 26% en 2004 à 12% en 2009.
Une tendance qui semble profiter à la consommation domestique. Credit Suisse s'attend à ce que la part de la consommation globale dans le PIB chinois s'envole de 5,2% en 2009, soit 1.720 milliards de dollars, à 23,1% en 2020 (à 15.940 milliards de dollars). Les Etats-Unis se feraient doubler. En effet, la consommation globale représenterait 22,9% du PIB américain en 2020, explique Credit Suisse dans son étude. Où vont les revenus qui ne sont plus destinés à l'épargne ? Pour l'instant, ce sont surtout les secteurs de l'immobilier et de l'automobile qui tirent leur épingle du jeu. Les Chinois sont également friands d'autres biens de consommation, comme les écrans de télévision LCD et les ordinateurs portables.

Les marques chinoises veulent la part belle du gâteau:
Les grandes marques internationales se frottent les mains. Pour autant, les entreprises chinoises compte aussi profiter de cette évolution à long terme, prévient Credit Suisse. A ce jour, les groupes étrangers ont toujours l'avantage dans plusieurs secteurs, notamment les produits de luxe et les produits high-tech. Une avance qui est déjà nettement moins visible dans les secteurs alimentaire et de la boisson, ou encore des soins. Enfin, les entreprises chinoises ont une position bien plus forte sur le front des services aux consommateurs, remarque Credit Suisse.
Mais il ne faut pas s'attendre à ce que les acteurs chinois se cantonnent aux secteurs des télécoms, de l'Internet ou des voyages. La concurrence sera donc rude pour séduire les consommateurs chinois. La chasse aux commandes est lancée. Credit Suisse met cependant un bémol à cet enthousiasme face à l'évolution de la consommation en Chine.

L'écart des revenus se creuse:
La hausse des dépenses des ménages chinois ne doit pas masquer l'augmentation des inégalités sociales, souligne Vincent Chan, responsable Chine Equity Research de Credit Suisse. Le revenu des 20% de ménages les moins favorisés ont certes augmenté de 50% depuis 2004, mais les 10% de ménages les plus aisés ont profité d'une flambée de 255% de leurs revenus. «L'une des principales inquiétudes au sujet du développement à long terme du marché des consommateurs de la Chine est qu'une hausse des salaires paraît difficile en raison d'une surcapacité en main d'œuvre», observe Vincent Chan dans le communiqué. La «super croissance» chinoise pourrait donc bien buter sur une hausse des tensions sociales si rien n'est fait pour atténuer ces déséquilibres galopants.

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