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jeudi 14 janvier 2010

Bonus : Obama veut taxer 50 banques.


Le président Barack Obama annonce dans une communication télévisée vouloir taxer 50 banques.

A la veille de la publication des résultats de JPMorgan, première des grandes banques américaines à révéler ses chiffres pour 2009 et le montant des primes annuelles attribuées à ses employés, le président américain Barack Obama a annoncé jeudi un projet de taxation d'une cinquantaine de grandes banques afin de récupérer les fonds publics dépensés lors du sauvetage du système financier, dénonçant au passage les primes «obscènes» que s'octroyerait Wall Street. Aucun chiffre n'a été communiqué quant aux sommes que devront verser les banques en question.
La taxe envisagée ne concernerait que les entreprises financières dont l'actif est supérieur à 50 milliards de dollars d'avoirs, soit une cinquantaine d'entreprises, essentiellement américaines, mais aussi des filiales de banques étrangères. Elle s'appliquerait sur les dettes des sociétés financières en question.
Le président américain a décidé de croiser le fer avec l'industrie qui combat sa réforme de supervision financière. «Je suis déterminé a récupérer chaque centime dû au peuple américain et ma détermination ne peut être que renforcée lorsque je vois les profits énormes et les bonus obscènes dans les sociétés mêmes qui doivent leur survie au peuple américain», lequel continue de souffrir de la récession, a déclaré le président américain lors d'une intervention en direct à la télévision.

Les banques font opposition:
Censé s'appliquer pendant dix ans ou aussi longtemps que nécessaire pour un remboursement intégral de l'argent public engagé, cet impôt doit permettre à l'Etat de récupérer jusqu'à 117 milliards de dollars, somme qui correspond au montant maximal des pertes envisagées par le Trésor sur le plan de sauvetage du système financier.
La taxe devrait figurer en février dans le projet de budget fédéral pour l'exercice 2010-2011 qui commencera en octobre, et devra obtenir l'aval du Congrès, ce qui n'a rien d'acquis.
Les banques ont déjà indiqué qu'elles feraient tout pour s'y opposer, laissant présager des batailles de couloir au Capitole. Cette taxe est une «tentative prématurée de récupérer» l'argent des contribuables, alors que la loi prévoit que «le secteur financier dispose d'encore quatre ans» pour le faire, écrit dans un communiqué le Financial Services Roundtable, syndicat patronal de la finance.
Selon un sondage de l'université Quinnipiac publié mercredi, 54% des Américains interrogés disent être mécontents de la façon dont Barack Obama s'occupe de l'économie, contre 41% de satisfaits, alors que le chômage atteint 10% et devrait monter pendant plusieurs mois encore.

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