Sauvée par son marché intérieur, la Pologne échappe à la récession. En revanche, la sortie de crise reste très problématique pour les Baltes.
L'Europe de l'Est touchée mais pas coulée. «Les prévisions très pessimistes annoncées tout au long de 2009 sur l'effondrement de la zone qui devait entraîner, tel un boulet, l'Europe occidentale ont été largement démenties », a expliqué Jean-Pierre Pagé, économiste du CERI, lors de la présentation du tableau de bord 2009 sur l'économie des pays de l'Est. En soulignant notamment la bonne résistance des systèmes bancaires, qui sont restés fidèles à leurs métiers classiques et n'ont pas investi dans les actifs toxiques.
Après une décennie de forte croissance, l'impact de la crise internationale n'a pas été uniforme pour ces pays, entrés depuis peu dans l'économie de marché. La Pologne, seul pays à échapper à la récession, fait figure d'exception grâce à la vigueur de son marché intérieur et son industrie diversifiée. Elle a également très bien tiré partie des fonds structurels de Bruxelles.
Les économies, qui ont axé leur développement sur les exportations, ont subi de plein fouet le ralentissement du commerce mondial. Cas emblématique, la Slovaquie (chute du PIB de 5 %) pâtit d'une trop grande spécialisation sur l'industrie automobile. De la même manière, en dépit comme la Slovaquie de la protection de la zone euro, la Slovénie a du subir une forte baisse des exportations et des investissements et connaît une récession de 6,5 %. Mais la situation la plus préoccupante reste celle des trois Baltes, où le PIB s'est effondré de 14 à 18 %.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire