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dimanche 24 janvier 2010

Limitation des banques : les marchés se braquent.

états-Unis . L’annonce de régulation par Barack Obama inquiète les Bourses et fait chuter les cours.

Un peu partout dans le monde, les banques semblaient accuser le coup, vendredi, au lendemain de la montée au créneau de Barack Obama sur la nécessaire régulation des institutions financières. Comme si celles-ci, soudain, réalisaient que, pour elles, le pire était à venir.
Le président américain est en effet décidé à inscrire dans la loi des mesures limitant la taille des banques et leurs activités afin de mettre fin aux excès ayant mené à la crise. Se déclarant «prêt» à «se battre» contre les institutions financières, il a affirmé qu’il ne voulait «plus jamais voir le contribuable américain être l’otage d’une banque trop grosse pour faire faillite». Il souhaite ainsi interdire à toute banque collectant de l’épargne et des dépôts de spéculer sur les marchés pour son propre compte. On imagine le coup de blues des banques dont les valeurs décrochaient toutes, vendredi, sur des places financières tirées vers le bas. «Un marché n’aime pas l’idée d’une régulation excessive, expliquait à l’AFP Patrick 0’Hare, du site financier Briefing.com, car une régulation excessive limite le potentiel pour dégager des bénéfices.»
En Europe, les gouvernements se sont bien gardés de s’emballer. Le plan présenté par le président américain est «une suggestion utile» a déclaré le porte-parole du ministère allemand des Finances, mais il faut «l’évaluer dans des discussions internationales»,a-t-il ajouté, appelant à«remettre dans le contexte américain»le discours très offensif d’Obama.«La différence entre "Main Street" [l’économie réelle, ndlr] et Wall Street [la Bourse de New York] est plus développée aux Etats-Unis.»
Le gouvernement britannique, lui, a déclaré étudier de près le plan d’Obama, tout en soulignant que chaque pays a des caractéristiques différentes. Le porte-parole de Gordon Brown a ainsi noté que le Royaume-Uni avait assez peu de banques ayant à la fois une activité commerciale et une activité d’investissement. Ce qui n’est pas le cas de la France, où rien n’a été entrepris pour séparer les deux activités contrairement à ce que laissait entendre vendredi la ministre de l’Economie, Christine Lagarde.
Un mouvement de contrôle serré des banques est clairement en marche. Aux Pays-Bas, le gouvernement vient ainsi de plafonner drastiquement les salaires des banquiers d’ABN Amro, nationalisée en octobre.

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