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vendredi 22 janvier 2010

Opération Aurora : Pékin réplique à Washington.

Pékin a beau répéter inlassablement qu'il ne s'agit pas "d'un problème entre les gouvernements chinois et américain", comme l'a redit vendredi le vice-ministre des Affaires étrangères He Yafei, le ton monte entre Pékin et Washington, plus d'une semaine après la révélation d'un piratage informatique de grande ampleur. Baptisée "opération Aurora", cette attaque infromatique a visé une trentaine d'entreprises, principalement américaine, dont Adobe et Google. Les entreprises visées suspectent des pirates chinois d'avoir été à l'origine de l'attaque, qui visait notamment des boîtes e-mail de militants des droits de l'homme chinois.
Pékin a accusé vendredi Hillary Clinton de mettre en danger les relations sino-américaines, au lendemain de son discours sur l'Internet et la censure. La chef de la diplomatie américaine avait notamment prévenu que "les personnes et les pays qui lancent des cyber-attaques devront en subir les conséquences" et déclaré que les Etats-Unis, berceau d'Internet, devaient jouer un rôle moteur pour mettre un terme à la censure.
Pour le ministère des affaires étrangères chinois, les reproches faits à la Chine sont sans fondement. Le pays est la "principale victime dans le monde des attaques de 'hackers'", estime le ministère. "Nous enjoignons les Etats-Unis à respecter les faits et arrêter de saisir le supposé problème de liberté d'expression sur l'Internet pour faire des reproches injustifiés à la Chine."
Le gouvernement chinois tient cependant un double discours. S'il condamne les propos d'Hillary Clinton, il continue par ailleurs à réaffirmer sa volonté de "renforcer le dialogue, les échanges et la coopération" avec les Etats-Unis, tout en "réglant de manière appropriée les divergences et questions sensibles afin de protéger le développement sain et stable des relations sino-américaines".

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