Les salariés de ce groupe métallurgique suédois réclament des conditions de départ plus avantageuses. Les cadres sont retenus depuis mercredi midi.
A Fraisse, la situation ne se débloque pas. Quatre dirigeants du groupe suédois Akers sont retenus depuis mercredi midi par des salariés. En grève illimitée depuis le 13 janvier, les salariés (60 selon la direction, 105 selon le délégué syndical FO, sur 117) réclament une augmentation de leur prime extra-légale et de la durée de leur congé de reclassement, en prévision de la fermeture de l'usine de Fraisse (Loire) en juin prochain. Plusieurs réunions de négociations se sont déroulées hier sans succès.
Les quatre cadres, dont le directeur général d'Akers France Phillippe Bello, ainsi que le directeur des ressources humaines Dominique Lasalle, ont passé la nuit de mercredi à jeudi dans une salle de réunion de l'usine, sur des lits de camps apportés par les salariés. «Il n'est pas question de passer encore 24 heures comme ça» a prévenu le directeur du site, Laurent Dousselin, également retenu.
La direction suédoise a de son côté déclaré avoir retiré leur mandat à négocier aux dirigeants séquestrés, en raison de la pression exercée sur eux. Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi a également déclaré jeudi qu'«il ne saurait y avoir de poursuite du dialogue tant que les dirigeants n'auront pas recouvré leur entière liberté d'action. Rien ne peut justifier des comportements aussi irresponsables, qui remettent en cause les avancées obtenues pour les salariés dans le cadre d'une table ronde organisée à Bercy». Les syndicats ont de leur côté demandé à la préfecture de la Loire la nomination d'un médiateur.
Plusieurs séquestrations de patrons s'étaient produites au printemps 2009, explosif sur le plan social. Les salariés de Sony, Caterpillar ou 3M ont notamment tenté d'obtenir des indemnités plus importantes ou le maintien de l'activité de leur site, avec plus ou moins de succès.
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