Infolinks

Google Recherche

jeudi 21 janvier 2010

La Chine et les États-Unis bataillent sur le Web.


Un bouquet déposé devant le siège de la firme amércaine en Chine, accompagné d'un mot : «We will forever love you», le 17 janvier à Pékin.

Baidu, géant chinois de l'Internet, se plaint d'être maltraité aux États-Unis.
Les États-Unis et la Chine se livrent bataille par site Internet interposé. Mercredi, c'est le géant chinois Baidu qui a riposté aux accusations de Google contre la censure et les attaques informatiques dont il a été victime le 12 janvier dernier. Le moteur de recherche chinois a en effet décidé de porter plainte contre son fournisseur de nom de domaine aux États-Unis à la suite d'une cyberattaque dont il a été victime la semaine dernière. Ainsi, à cause d'une «négligence» de Register.com, Baidu aurait été piraté par un groupe se présentant comme la «cyberarmée iranienne». Les internautes qui souhaitaient se connecter à Baidu étaient automatiquement dirigés vers une page d'accueil sur laquelle le drapeau iranien s'affichait ainsi que des messages en anglais et en farsi. Le poids lourd de l'Internet en Chine a réclamé des dommages et intérêts pour l'interruption de ses services.
Il y a une semaine, les États-Unis avaient demandé des explications aux autorités chinoises au sujet d'attaques informatiques dirigées contre Google en Chine. Le moteur de recherche américain avait même menacé de cesser ses activités en Chine après des «attaques massives» menées dans ce pays contre des militants chinois des droits de l'homme. Pékin avait alors répliqué qu'il était favorable aux compagnies Internet internationales respectueuses de la loi. «L'Internet en Chine est ouvert, et le gouvernement chinois encourage son développement et s'efforce de créer un environnement favorable pour cela, avait dit Mme Jiang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. La loi chinoise interdit toute forme de cyberattaque et la Chine comme d'autres pays gère l'Internet selon la loi.»

Report du Google phone:
Conséquence inattendue des attaques informatiques via Google contre les militants chinois des droits de l'homme, la commissaire européenne Neelie Kroes a pris la défense de Google et a souligné que s'il était avéré «ce cas serait particulièrement grave car il cible des militants des droits de l'homme en Chine et ailleurs dans le monde». Ce conflit se traduit sur le plan économique par le report du lancement en Chine de deux Google phones griffés Samsung et Motorola. À l'origine, Google s'était associé avec l'opérateur chinois de télécoms China Unicom. Google n'a pas précisé la date à laquelle ce lancement aurait finalement lieu. Le groupe américain a simplement déclaré que compte tenu des incertitudes planant sur l'avenir de Google en Chine, il serait irresponsable de lancer les téléphones actuellement, a précisé l'agence Dow Jones.
Les médias chinois relaient les propos des autorités sur le respect des lois et accusent Google d'avoir trouvé un prétexte pour quitter le marché chinois qui compte plus de 380 millions d'utilisateurs d'Internet mais où il n'a pas réussi à se tailler la part du lion face à Baidu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire