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lundi 22 février 2010

Total : la CGT fait planer la menace d'une pénurie.

Mots clés : Christian Estrosi, Christophe De Margerie, Total, CGT.
«Lorsque les pompes seront à sec et les citoyens seront à pied, M. Sarkozy, il faudra bien qu'il bouge», a prévenu la CGT dimanche soir.

Le gouvernement a accru lundi matin sa pression sur le groupe pétrolier, alors que les syndicats appellent toujours à la grève illimitée.


Cette fois, le gouvernement tape du poing sur la table. Dans un communiqué publié lundi, le ministre de l'Industrie Christian Estrosi appelle Total à «sortir enfin de l'ambiguité» et «à prendre des engagements chiffrés, fermes, précis et datés» quant au maintien de l'activité industrielle sur le site actuel de la raffinerie de Dunkerque, actuelllement à l'arrêt, et que la direction du groupe pétrolier envisage de fermer. C'est même un véritable ultimatum que lance le ministre à la direction de Total, qu'il a pourtant reçue dimanche à Bercy : «Soit Total est en mesure d'apporter un projet précis et daté d'implantation de nouvelles activités, soit Total doit très rapidement redémarrer sa raffinerie de Dunkerque», exige le communiqué.
A quelques semaines des élections régionales, le ministre s'efforce ainsi d'apaiser le climat social au sein du groupe pétrolier, alors que plane la menace d'une pénurie de carburant. Les salariés des six raffineries françaises du groupe sont en grève depuis mercredi dernier, mais le mouvement n'a depuis, cessé de se durcir, la CGT ayant notamment claqué dimanche la porte des négociations avec la direction. Des assemblées générales devaient avoir lieu lundi dans les sites touchés par le mouvement.

Une «évolution» de «l'établissement de Dunkerque»:
Les syndicats du groupe demandent «le redémarrage du site» de Dunkerque, «un plan d'investissement des raffineries avec un engagement qu'il n'y aura pas de fermeture ou de cession», ainsi qu'«une table ronde avec le gouvernement» sur l'avenir du raffinage en France. La direction évoquait de son côté toujours lundi matin une «évolution» de «l'établissement de Dunkerque» et garantissait un emploi qui corresponde à ses compétences à chacun des 370 salariés du site. L'installation d'un centre d'assistance technique ainsi que d'un centre de formation ont d'ores et déjà été plusieurs fois mentionnés.
Cherchant à calmer l'inquiétude de l'ensemble de ses salariés, le groupe pétrolier a également assuré qu'aucune autre raffinerie du groupe n'était menacée de fermeture. Les cinq autres sites poursuivaient cependant leur grève lundi, en solidarité avec celui des Flandres. Total annoncera en principe officiellement le 29 mars ce qu'il compte faire de ce site, tandis qu'une réunion aura lieu le 4 mars pour faire le point sur l'avenir du raffinage Total en France.

Danger de pénurie:
Existe-t-il à court terme un danger de pénurie de carburant dans les sations-services? Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi s'est voulu rassurant lundi, à l'instar de Christine Lagarde la semaine dernière, affirmant sur Europe 1 que le gouvernement prendrait des dispositions «pour que la France ne soit pas bloquée.» Des réunions ont été prévues dans la journée, a-t-il assuré, afin de faire le point sur la mobilisation des salariés de Total et l'approvisionnement des dépôts. L'Union française des industries pétrolières avait vendredi dernier évoqué une réserve de carburant équivalente à 10 à 20 jours de consommation, n'excluant cependant pas la possibilité de tension plus localisées dans les prochains jours, en Rhône-Alpes ou dans l'Ouest de la France.

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