Le directeur général du groupe, Paul Hermelin, présente ses perspectives 2010 dans un entretien aux Echos ce lundi, notant de «premiers signes» de reprise.
Dans un entretien accordé au quotidien Les Echos, le directeur général de Capgemini, Paul Hermelin, perçoit «les premiers signes d'un retour de la demande mais pas encore ceux d'un véritable redécollage». Le groupe entend «reprendre le chemin de la croissance au second semestre».
A l'occasion de la publication de ses résultats annuels, en février dernier, le groupe a déclaré tabler sur une baisse de ses activités comprise entre -2% et -4%. «Le mouvement de sortie de crise est très progressif, souligne Paul Hermelin. Le marché est en train de se ranimer mais il est trop tôt pour déterminer le calendrier et l'ampleur du redressement».
Dans un premier temps les entreprises avaient arrêté tous les projets qui n'étaient pas vitaux puis elles ont cherché à réaliser des économies. Maintenant, les clients réinvestissent pour préparer l'avenir».
Interrogé sur les grandes tendances du secteur des services informatiques, Paul Hermelin estime que de nouveaux acteurs sont en train de percer autour du «cloud computing» (externalisation de la gestion de données, NDLR) comme Amazon ou Google .
«Capgemini a son indépendance chevillée au corps»
Alors que Capgemini disposait d'une trésorerie estimée à près de 1,3 milliard d'euros à fin 2009, le directeur général de Capgemini indique que son entreprise n'effectuera que des acquisitions ciblées, pour conforter sa croissance, «de tailles moyenne ou petite qui nous renforcent dans certains pays ou sur des segments de marché». Parmi ces pays, Paul Hermelin cible les marchés émergents. «Au niveau géographique, il est clair que le groupe est encore trop faible dans les pays émergents. Pas en Inde, mais en Chine ou au Brésil», ajoute-t-il. En ce qui concerne les secteurs, «nous devons progresser dans le domaine gouvernemental ou le secteur de la santé», précise-t-il.
Si Capgemini se montrera actif sur le marché des acquisitions, son directeur général est conscient qu'une telle trésorerie devrait faire du groupe spécialisé en conseil et services informatiques une proie idéale.
«Il serait imprudent de ne pas imaginer que, dans un marché dominé par des acteurs américains, avec des «pure players» indiens redoutables, nous ne pourrions pas être nous aussi une cible», reconnaît Paul Hermelin. Tout en rappelant à un éventuel repreneur que «Capgemini, ses managers et ses collaborateurs ont l'indépendance chevillée au corps».
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