Les premiers appels à projets devraient concerner les investissements dans le très haut débit, un sujet prioritaire pour le gouvernement.
35 milliards d'euros vont aller à l'enseignement supérieur et la formation, la recherche, les filières industrielles et les PME, le développement durable et le numérique.
Mercredi, la Commission européenne a fermement invité la France «à préciser la stratégie budgétaire qui lui permettra de corriger son déficit excessif et de réduire sa dette ». Cette dernière a en effet vocation à augmenter «essentiellement en raison de l'évolution prévisionnelle du déficit, mais aussi en conséquence de l'émission d'un emprunt public destiné à financer l'investissement public». En d'autres termes, Bruxelles s'inquiète d'une politique économique qui a vocation à aggraver la dette…
Ambitions intactes :
Le gouvernement ne compte pas pour autant revoir ses ambitions à la baisse : hasard du calendrier, François Fillon a donné mercredi en Conseil des ministres le coup d'envoi opérationnel du programme d'investissements d'avenir - 35 milliards qui iront dans l'enseignement supérieur et la formation, la recherche, les filières industrielles et les PME, le développement durable et le numérique.
Le premier ministre a annoncé la tenue d'un comité interministériel avant la fin du mois d'avril, «à l'issue duquel seront signées les premières conventions entre l'État et les opérateurs chargés de l'octroi des fonds» (Oséo, l'Agence nationale pour la recherche, Caisse des dépôts…).
Ces conventions préciseront le processus de sélection des projets - ils devront combler le retard de la France, tout en étant créateurs de richesse et d'emplois - et les modalités de suivi des investissements réalisés. Elles rendront possible le lancement «dans les semaines suivantes» des premiers appels à projets, en vue de leur sélection dès 2010.
Les premiers devraient concerner les investissements dans le très haut débit, «un sujet sur lequel nous voulons aller vite», indique une source gouvernementale.
Par ailleurs, la liste des jurys internationaux qui doivent sélectionner les campus d'excellence est quasiment bouclée et leur choix, suivi des investissements, devrait se faire rapidement. Dans le domaine de la recherche nucléaire, le gouvernement veut aussi que les premiers investissements interviennent dès cette année.
D'autres actions, qui ne nécessitent pas le lancement d'appels à projets, pourront donner lieu «à des financements plus rapides», précise Matignon. C'est le cas par exemple du renforcement des fonds d'Oséo à hauteur de 1,5 milliard d'euros, de l'octroi de «prêts verts» bonifiés aux entreprises industrielles et des aides à la rénovation thermique des logements en faveur des ménages aux revenus modestes.
Le commissaire général à l'investissement, René Ricol, aura l'œil sur le moindre euro dépensé… De quoi rassurer Bruxelles ?
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