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jeudi 11 mars 2010

Tourisme : partir moins loin et moins longtemps.

                                                     La plage de Royan dans les Landes.

Le budget voyage s'est réduit et la tendance aux petites escapades se confirme.


La crise a rogné les budgets loisirs et les touristes, lorsqu'ils n'abandonnent pas leurs projets de vacances, revoient leurs rêves d'évasion à la baisse.
Selon une enquête publiée jeudi par le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC), les dépenses mondiales ont chuté de 8,9% en 2009. Au total, le nombre de touristes dans le monde a diminué de 5,1%, à 877 millions en 2009.
Les ménages ont comprimé leur budget voyage, en privilégiant des séjours de courte durée et des destinations moins exotiques, donc plus proches. Ce qui explique d'ailleurs que les dépenses en vols et voyages domestiques soient les seules à avoir augmenté. Les entreprises ont elles aussi rechigné à envoyer leurs salariés en voyage d'affaires, effectuant une coupe de 8% dans ce budget. Mais si Jean-Claude Baumgarten, président du WTTC qualifie 2009 d' «année horrible», 2010 ne devrait pas être bien meilleure. Il table davantage sur une lente reprise, avec toujours une préférence pour les petites escapades au détriment des longs voyages.

Changement de comportement:
Un autre baromètre réalisé par le cabinet Raffour-Interactif pour le voyagiste en ligne Opodo, également publié ce jeudi, confirme que la France n'échappe pas à cette tendance morose. L'étude constate que les Français ont été moins nombreux à partir en 2009. 3,2 millions de personnes ont ainsi renoncé à leurs voyages. Seuls 29 millions de Français sont partis, soit 56% de la population, le plus bas niveau depuis 2003 où ce taux atteignait 64%. Pourtant l'étude révèle que plus de la moitié des Français considère les vacances comme un besoin vital pour lesquels ils sont prêts à sacrifier d'autres dépenses…
Bien sûr, tous les Français ne sont pas touchés avec la même force. Ceux dont le foyer a plus de 3.000 euros de revenu -net avant impôt- partent à 78%, tandis que le taux tombe à 35% pour les personnes gagnants moins de 1.000euros. Les foyers dont le chef appartient à une catégorie professionnelle supérieures ont même davantage voyagé en 2009 : 81% contre 78% en 2008. Ce qui ne les empêchent pas d'être plus attentifs à la manière dont ils dépensent leur argent : 88% des 1.100 personnes interrogées admettent avoir changé leur comportement de consommation en comparant davantage prix et prestations et en recherchant les promotions.

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