Comme prévu, la Réserve fédérale maintient ses taux à un niveau bas tout en misant sur une stabilisation de l'emploi. Les marchés terminent à la hausse mais sans euphorie.
Les annonces de la Fed ce mardi ont soulagé les marchés. Selon cette dernière, les conditions économiques ne permettent pas un relèvement des taux directeurs dans l'immédiat. Ils resteront à un niveau extrêmement bas «pendant longtemps», dans une fourchette de 0 à 0,25%. Seule grande nouveauté par rapport à fin janvier: l'institution estime que «le marché de l'emploi est en train de se stabiliser» et que «l'activité économique continue de se renforcer».
Ce quasi-statu quo rassure les investisseurs sans provoquer d'euphorie. Le Dow Jones termine en hausse de 0,41% à 10.685,98 points, tandis que le Nasdaq prend 0,67% à 2.378,01. points. Le S&P 500 gagne 0,78%, à 1.159,46 points.
Les prix à l'importation aux Etats-Unis ont baissé un peu plus que prévu en février de 0,3% par rapport au mois précédent, après une hausse de 1,3% en janvier, selon le département du Travail. Les analystes attendaient un recul un peu moins marqué, de 0,2%.
Les mises en chantier de logements et délivrances de permis de construire aux Etats-Unis ont également baissé en février de 5,9% par rapport au mois précédent, pour tomber à 575.000 unités en rythme annuel. Mais avec les conditions météorologiques très défavorables qui ont sévi sur une bonne partie du pays, les analystes attendaient une baisse plus forte, à 570.000.
Bonne nouvelle en Europe:
Par ailleurs, des informations rassurantes sont venues de l'agence de notation financière Standard and Poor's. Celle-ci a maintenu mardi la note à long terme BBB+ de la Grèce, et annoncé ne plus envisager une baisse à court terme, accompagnant toutefois cette confirmation d'une perspective négative.
De plus, à Bruxelles, les ministres des Finances de l'Union européenne ont «soutenu l'évaluation par la Commission européenne de la situation budgétaire de la Grèce», selon le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn.
Ces nouvelles ont boosté les marchés européens...et l'euro. La monnaie européenne grimpe de 0,69% à 1,3767 dollar.
Les bancaires dans le viseur:
La réaction des bancaires après les annonces de la Fed était attendue. D'autant plus que la veille, le sénateur démocrate Chris Dodd a présenté un texte visant à réformer la finance américaine qui se veut consensuel. JP Morgan Chase (-0,39%), Goldman Sachs (+1,53%) ou encore Bank of America (+1,19%) ont très bien accueilli ces nouvelles, rassurés également par les annonces concernant la Grèce.
Du coté des valeurs, PepsiCo (-0,12% à 66,07 dollars) a annoncé après la clôture de Wall Street hier, une hausse de 7 % de son dividende et autorisé un nouveau programme de rachat d'actions de 15 milliards de dollars avant le mois de juin 2013. Ce nouveau programme remplace celui de 6,4 milliards de dollars qui expire en juin prochain.
De même, Limited Brands (Victoria's Secret, Abercrombie & Fich…) a annoncé un dividende exceptionnel de 1 dollar et a approuvé un plan de rachat d'actions de 200 millions de dollars. Les titres grimpent de 4,22% à 24,71 dollars.
Toujours dans le secteur du luxe, la maison mère de Calvin Klein, la société Philips-Van Heusen (+2,63% à 53,78 dollars) a annoncé la veille le rachat la griffe de vêtements de loisirs Tommy Hilfiger au fonds d'investissement britannique Apax Partners.
Google (+0,36% à 565,20 dollars) pourrait fermer son moteur de recherche ou une partie de ses activités en Chine. Le groupe américain serait sûr « à 99,9 % » d'abandonner son moteur de recherche chinois, ont indiqué le Financial Times et le Wall Street Journal ce week-end.
La maison de disques Sony (-0,11% à 37,57 dollars) a conclu un contrat d'une valeur de 250 millions de dollars avec les héritiers de Michael Jackson pour distribuer jusqu'en 2017 inédits et produits dérivés du «roi de la pop», décédé en juin dernier, selon le Wall Street Journal qui cite des sources proches du dossier.
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