Le groupe espagnol Inditex a dégagé des profits supérieurs aux attentes malgré la crise.
Rien n'arrête la machine Zara. Durant l'année de crise 2009, son propriétaire, le groupe espagnol Inditex, a dégagé un bénéfice net de 1,31 milliard d'euros, en hausse de 5 % par rapport à l'année précédente, et supérieur aux prévisions des analystes. Son chiffre d'affaires a atteint 11 milliards d'euros, en progression de 7 %.
L'espagnol, qui détient, outre Zara, sept enseignes de mode dont Pull & Bear, Bershka, Stradivarius ou Massimo Dutti, confirme ainsi son premier rang mondial acquis un an plus tôt, devant l'américain Gap et le suédois H & M.
Toute la croissance du chiffre d'affaires du groupe est provenue de l'ouverture de 343 nouveaux magasins (41 en Chine, 37 en Russie, 12 en Corée, 10 au Japon…) durant l'année, puisque ses ventes à surfaces comparables (dans les magasins ouverts depuis plus d'un an) sont restées stables. Ce qui n'est pas si mal dans certains marchés comme la France, où la consommation d'habillement a reculé de 3 %. La performance est également à saluer sachant que l'Espagne, pays d'origine du groupe en pleine crise, pèse encore 32 % de son chiffre d'affaires.
D'ailleurs, après un recul de 2 % au premier semestre 2009, les ventes dans ces magasins ont rebondi de 2 % au second semestre. Et elles se sont envolées de 14 % entre le 1er février et le 15 mars derniers, confirmant une nette reprise des achats au plan mondial.
Nouveaux concurrents :
Pour les trois ans qui viennent, le groupe galicien prévoit de réaliser 50 % de sa croissance en Europe (hors Espagne), 20 % en Asie et 10 % en Amérique. « La Chine va être le pays le plus important », précise son directeur général, Pablo Isla. Zara va également faire son entrée en Inde en mai.
Alors que les marchés émergents tirent son développement, Inditex peaufine son implantation dans les pays plus matures. En France, il compte près de 250 points de vente (dont moins de la moitié de Zara). Après une conquête effrénée depuis dix ans, Inditex et H & M doivent de plus en plus se battre pour conserver leurs parts de marché face à l'arrivée de nouveaux acteurs. Le japonais Uniqlo, l'anglais New Look, le danois Vero Moda étendent leur réseau, en attendant les anglais Primark ou Top Shop, les américains Abercrombie & Fitch ou Banana Republic (groupe Gap).
En France, les chaînes pèsent 38 % du marché de l'habillement. «Elles ont beaucoup mieux résisté à la crise que tous les autres acteurs, estime Évelyne Chaballier, de l'Institut français de la mode. Ce sont des machines de guerre impressionnantes par leur capacité d'adaptation au contexte économique.»
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