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lundi 19 avril 2010

Air France pourrait perdre 50 millions d'euros par jour.

Crédit Photo AP


Mots clés : Nuage de cendres, PARIS, AIR France KLM.

Selon les analystes de Natixis Securities, le nuage de cendres qui bloque le trafic aérien en Europe du Nord pourrait coûter environ 50 millions d'euros par jour à Air France-KLM, dont les titres dérapent en Bourse. Le secteur de l'hotellerie s'en sort bien, pour le moment.
Des pertes importantes sont à prévoir pour les compagnies aériennes, préviennent les analystes de Natixis Securities dans une note publié ce lundi matin. Depuis jeudi, la paralysie provoquée par le volcan islandais, a engendré un arrêt brutal de toute l'activité aérienne en Europe du Nord, avec des conséquences économiques en cascade.
Alors que l'AITA (agence internationale du transport aérien) a tablé, en première estimation, sur un impact de 150 millions d'euros par jour pour les compagnies aériennes , «les compagnies les plus touchées seront celles d'Europe du Nord, surtout celles dont l'espace aérien a été fermé dès jeudi midi (British Airways, Easyjet et Ryanair)», commentent les stratèges de Natixis, qui anticipent une perte de 50 millions d'euros par jour pour Air France-KLM.
Les investisseurs à la Bourse de Paris ont pris la mesure de l'impact de la catastrophe sur les comptes d'Air France-KLM, dont les titres glissent de 3,78%, à 11,96 euros vers 9h30, après un trou d'air de -6% à l'ouverture.
Les actions British Airways reculent vers 10 heures de 3,23%, à 224,4 pounds. EasyJet descend de 3,52%, à 461 livres sterling. En Allemagne, Lufthansa plie de 3,77%, à 12,26 euros.

Difficile à calculer:
Les analystes de la maison de gestion Aurel BCG insistent sur la difficulté à estimer l'impact de la paralysie du trafic.
«Une façon de le calculer est de prendre la recette d'une compagnie sur une année et de la diviser par 365. Selon ce calcul, Air France-KLM perd environ 30 millions d'euros par jour», expliquent-ils.

Les fondamentaux préservés:
Pour autant, même si le choc de cette catastrophe naturelle est sans précédent en termes de conséquences économiques, «cette crise ne devrait pas enrayer le rebond que connaît l'activité des compagnies aériennes car il n'y a pas de remise en cause de fondamentaux économiques», estime Natixis. Mais il en résultera tout de même une perte sèche significative.
Déjà, les tensions s'avivent entre les compagnies aériennes et les contrôleurs aériens. Les premières émettant des doutes sur l'opportunité de la décision de fermer des espaces aériens et sur l'usage du principe de précaution.

Le secteur du tour-operating:
Concernant ce secteur, la responsabilité financière des tour-opérateurs qui commercialisent des forfaits semblent devoir être exclue au regard du caractère de force majeure de l'éruption volcanique. Les tour-opérateurs semblent donc libres d'indemniser à leur guise leurs clients pour les prestations annulées, voire de ne rien rembourser.
De manière générale, l'irruption volcanique devrait avoir «un impact significatif négatif sur les tour-opérateurs et nous estimons que, si la situation perdure, certains pourraient faire face à des difficultés de trésorerie», poursuivent les analystes.

L'hôtellerie, celle qui s'en sort le mieux:
Les hôteliers, pour leur part, sont probablement ceux qui s'en sont le mieux sortis jusqu'à présent, accueillant les passagers en souffrance en Europe et prolongeant les séjours de ceux qui sont en vacances et ne peuvent pas rentrer en Europe.
Les nuitées sont en revanche, la plupart du temps, à la charge des clients, l'indemnisation de ces derniers étant, pour l'instant très peu claire. «Il ne faudrait pas que la situation se prolonge trop longtemps car elle finirait par affecter à son tour, ce pan du tourisme», prévient Natixis.
Toutefois, Club Med perd ce lundi 3,14%, à 13,3 euros.

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