Anne Lauvergeon veut boucler la procédure afin de faire taire les rumeurs sur un éventuel départ avant la fin de son contrat en 2001.Mots clés : Nucléaire, PARIS, Anne Lauvergeon, AREva, EDF.
Le groupe souhaite que l'Etat détaille d'ici à début mai les modalités de l'augmentation de capital qui doit permettre de lever 3 milliards d'euros. Areva envisage également une introduction en Bourse de sa division Mines.
Fin avril ou début mai. C'est la date-limite que se fixe Anne Lauvergeon, patronne d'Areva, pour faire aboutir le processus d'augmentation de capital annoncé il y a près de dix mois par le conseil de surveillance. D'après les Echos ce lundi, le groupe souhaiterait que l'Etat accélère la procédure : «Il faut maintenant arrêter les valorisations, les conditions et la gouvernance», aurait déclaré Anne Lauvergeon.
Le groupe, qui ouvre 15% de son capital pour lever 3 milliards d'euros, intéresse déjà les fonds souverains du Qatar, du Koweit ainsi que Mitsubishi Heavy Industries, partenaire d'Areva. Le groupe nucléaire doit également proposer de nouveaux titres aux actionnaires existants. Parmi eux : le Commissariat à l'énergie atomique, EDF, la Caisse des Dépôts et Consignations, l'Etat et Total.
Sans attendre le rapport Roussely:
Le groupe augmente la cadence en demandant à l'Etat de se prononcer alors même que le rapport Roussely sur l'organisation de la filière nucléaire est attendu fin avril. Areva réunit son assemblée générale le 29 avril. Le groupe souhaite pouvoir faire ses premières offres d'ici à juin. Si la procédure n'est pas accélérée, Areva craint de devoir recommencer ses calculs sur la base des résultats semestriels.
«Nous avons trois investisseurs qui sont convaincus par l'entreprise et sa stratégie», insiste Anne Lauvergeon. Cette dernière, qui n'est pas certaine de rester jusqu'à la fin de son mandat en juin 2011, souhaite boucler ce projet qu'elle porte depuis le commencement. Et faire oublier par la même occasion ses querelles médiatiques avec le patron d'EDF, Henri Proglio.
Areva Mines en Bourse:
Outre l'augmentation de capital, Areva étudierait l'introduction en Bourse de la division minière du groupe, Areva Mines. Cette dernière est valorisée 6 milliards d'euros. A cela s'ajoute une participation dans Eramet de 26%, estimée à 1,5 milliard d'euros.
D'après les sources proches du dossier, cette procédure pourrait durer des mois mais si elle se concrétise, elle donnerait naissance à un géant minier français.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire