Mots clés : Grève, FRANCE, Guillaume Pepy, SNCF.
Alors que la grève perdure encore dans certaines zones, la CGT, reçue ce matin par la direction, affirme avoir obtenu des avancées sur le plan de l'emploi. «Mais ce sont les cheminots qui décideront de la suite du mouvement», a fait savoir un responsable.
Les discussions ont enfin repris mercredi matin, alors que se déroule actuellement la plus longue grève pratiquée à la SNCF depuis le conflit sur les régimes de retraites en 2007. Au lieu de la table ronde initialement prévue, la direction rencontrera à tour de rôle les syndicats représentatifs des salariés, pour faire le point sur les revendications des grévistes. L'Unsa, la CFDT et Sud-Rail sont attendus cet après-midi par la direction.
D'ores et déjà reçue ce matin, la CGT a affirmé à l'issue de la réunion avoir obtenu «des avancées sur le plan de l'emploi» à la SNCF. «Le budget recrutement 2010 sera dépassé au-delà des 2.300 recrutements prévus», a ainsi annoncé, sans donner de chiffres, Laurent Russeil, secrétaire général adjoint de la CGT. Sans pour autant conclure à un appel à la reprise du travail. «Ce sont les cheminots qui décideront de la suite du mouvement dans les établissements encore en grève», a fait savoir un responsable de la CGT. Le conflit social portait en effet sur la question des emplois, mais aussi de la réorganisation de la SNCF par branches et de l'avenir du fret.
«La grève n'a servi à rien»:
Alors que le trafic était ce mercredi proche de la normale, selon les estimations de la direction, le secrétaire d'Etat aux Transport Dominique Bussereau a jugé sur LCI que le mouvement de grève «n'a servi à rien», puisque «les discussions qui commencent aujourd'hui étaient prévues quoiqu'il arrive». Le secrétaire d'Etat a même évoqué «une course à l'échalote entre les deux syndicats» à propos du conflit initié par Sud-Rail et la CGT. Guillaume Pepy, en revanche «a fait ce qu'il fallait», a estimé Dominique Bussereau.
Les syndicats défendent bien sûr une toute autre version. Pour la CGT, c'est au contraire «sous la pression de la mobilisation» que des «portes se sont entrouvertes pour engager des négociations». Le syndicat dirigé par Bernard Thibault faisait savoir mercredi matin qu'il se rendait à cette réunion «pour faire le point sur ce qui a été négocié au niveau régional». «La reprise a été votée là où les discussions régionales ont porté leurs résultat» a fait valoir le responsable CGT, Didier Le Reste.
Mercredi, certains établissements de Rhône-Alpes, Midi-Pyrénées, Aquitaine et Ile-de-France étaient encore en grève, malgré la paralysie du trafic aérien depuis jeudi.
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