Le Loramyc arrivera sur le marché américain au second semestre.Mots clés : BioAlliance Pharma, PARIS, ETATS-UNIS, FDA .
La société biopharmaceutique a obtenu de la Food and administration l'autorisation de commercialisation de l'Oravig, un médicament qui intervient dans le traitement du cancer et du Sida. La Bourse apprécie.
«Nous sommes très heureux». Dominique Costantini, PDG de BioAlliance Pharma, savoure la nouvelle. Sa société, spécialisée dans le développement de médicament de lutte contre le cancer et le Sida, vient d'obtenir le feu vert de la Food and Administration (FDA) pour la commercialisation sur le marché américain de l'Oravig. Ce médicament, qui sera vendu sur place sous le nom de Loramyc, traite la candidose oropharyngée chez l'adulte, autrement dit les infections de la bouche pour les malades dont le système immunitaire est trop fragilisé pour se défendre.
Oravig sera commercialisé au cours du second semestre cette année par Strativa Pharmaceuticals, la branche «produits dédiés aux soins de support» de Par Pharmaceutical, partenaire commercial de BioAlliance aux Etats-Unis. En contrepartie, BioAlliance recevra 20 millions de dollars, conformément à un accord de licence signé en 2007. A titre comparatif, la société a publié en 2009 un chiffre d'affaires de 7,5 millions d'euros.
Les investisseurs apprécient:
En Bourse, la nouvelle est très bien accueillie. Vers 10h50, les titres BioAlliance Pharma grimpent de 7,17% à 6,43 euros, sur un marché en baisse de 0,66%.
«Les investisseurs anticipent positivement le long terme. BioAlliance Pharma va toucher des royalties importantes. Aux Etats-Unis, les médicaments sont généralement vendus plus cher qu'en Europe. Si la société touche 15 ou 20%, c'est déjà considérable. Et c'est cela qui fait réagir», analyse Rudi Van Den Eynde, gérant du fonds Dexia Biotechnology. Le potentiel du médicament est très grand: le marché américain à terme du cancer et du Sida est évalué à 100 millions de dollars par BioAlliance et ses partenaires. «Ce produit novateur va envahir le marché et connaître des pics de vente. C'est une très belle opération», ajoute l'analyste.
Pour Dominique Costantini, les investisseurs saluent l'effort d'innovation: «Oravig est un produit bioadhesif qui colle à la muqueuse et qui libère directement le médicament sur la zone infectée. Le produit est libéré sous les 24 heures, avec une prise par jour. Nous sommes les seuls à développer ce système», explique la PDG.
«Ce sont ces produits innovants qui font des biotechnologies un secteur si porteur en Bourse», explique Rudi Van Den Eynde. Pour l'analyste, ce marché devrait encore attiser les convoitises dans les mois à venir: «en ce moment, ce secteur est en ligne avec le marché mais comme les valeurs cycliques deviennent plus chères, l'intérêt va se porter sur les biotechnologies».
Sans donner de calendrier de commercialisation, BioAlliance Pharma annonce justementla réussite de la phase 3 d'un nouveau produit contre l'Herpès, basé sur le même concept qu'Oravig.
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