Un passager bloqué à l'aéroport d'Amsterdam surfe sur internet.Mots clés : Volcan islandais, Web, EUROPE, FACEBOOK, TWITTER.
Les sites internet fleurissent depuis ce week-end pour proposer des solutions alternatives de logement et de transport aux voyageurs coincés à cause du nuage de cendres.
• Trouver un transport alternatif :
«Nous sommes bloqués à Florence, en Italie. Besoin d'un transport vers le sud de la Suède. Mais Ok pour le nord de l'Allemagne ou le Danemark». Sur Facebook, la suédoise Emma lance un appel à l'aide ce lundi à midi. Trois minutes après avoir posté son message sur un groupe dédié aux «naufragés du volcan», Patricia lui répond : «Si vous pouvez aller jusqu'à Budapest, il y a un bus qui part pour rejoindre Copenhague». La solution n'est pas idéale, mais elle a le mérite d'exister. Grâce à Internet, où le système D règne en maître.
Depuis ce week-end, les initiatives se multiplient sur internet pour proposer des moyens de transports alternatifs. Sur Facebook, le groupe «Carpool Europe» compte déjà près de 2.000 membres qui s'échangent en temps réel des bons plans. A l'instar de ce jeune Turc qui propose 19 places dans un minibus partant de Tallinn, en Estonie, pour rejoindre Paris en passant par Riga, Vilnius et Varsovie : «Appelez ou envoyez un SMS au conducteur si vous avez besoin!».
Ce week-end, 25 personnes ont traversé la Manche en bateau à moteur.
Sur Twitter aussi, la mobilisation est importante. A l'aide du mot-clé «ashtag» ou «volcan», il est possible d'accéder à des dizaines de plans pour trouver une voiture, un bus, un ferry… Ou même un canot à moteur : pendant tout le week-end, le compte @calaisrescue a proposé des allers-retours entre Calais et Douvres dans des bateaux gonflables. Vingt-cinq personnes ont ainsi franchi la Manche dimanche après-midi, jusqu'à ce que les autorités maritimes françaises n'interdisent ces périlleuses traversées.
Pour les nostalgiques du transatlantique, le site marinetraffic.com recense et localise en temps réel tous les navires sur toutes les mers du monde. Pour chaque bateau - cargo, ferrys ou yachts privés -, il est possible de consulter le port d'attache ainsi que la destination.
Autre solution, le covoiturage. Les sites traditionnels comme l'italien roadsharing.com ou le français covoiturage.fr demeurent un bon moyen pour arriver à destination moyennant une modeste participation financière. Pour 50€, il était ainsi possible ce lundi de rallier Madrid depuis Paris. Des sites spécifiquement dédiés aux voyageurs bloqués ont été créés ce week-end, comme volcanohelp.eu ou stuckineurope.com. Ils permettent là aussi d'échanger des solutions sur des forums et de trouver une voiture. A charge pour l'internaute de faire le tri entre les vrais bons plans et les opportunistes qui profitent de la situation pour gagner de l'argent.
• Trouver un logement :
Pour les 150.000 Français bloqués à l'étranger, il est parfois difficile de trouver un logement abordable en attendant de pouvoir rentrer. Notamment dans les grandes métropoles, où les hôtels sont souvent chers et pris d'assaut. Là encore, le web se mobilise. Outre le désormais célèbre couchsurfing.com, où près de deux millions de personnes à travers le monde proposent une place sur un canapé ou un matelas, certains réseaux se sont spécialement mobilisés pour l'occasion. Comme les expatriés new-yorkais du site Frenchmorning.com, qui ont lancé une «opération Solidarité-Hébergement» pour venir en aide aux Français coincés sans assistance. Stef propose ainsi deux places dans un canapé-lit dans son appartement de l'Upper East Side et Laurent met à disposition des voyageurs bloqués un lit «à 20 minutes de l'aéroport de Newark».
• Suivre l'évolution de la situation en direct :
Plusieurs sites comme ashaltert.com permettent de visualiser en temps réel la trajectoire du nuage de cendres et de surveiller l'activité sismique du volcan islandais. L'opérateur téléphonique islandais Mila a disposé trois webcams autour du volcan afin de suivre en direct son activité. A l'aide du logiciel Google Earth, il est aussi possible d'observer l'évolution du nuage en téléchargeant un fichier prévu à cet effet. Différents clichés pris depuis l'espace par la Nasa sont aussi disponibles. Idem sur le site de l'agence spatiale européenne (Esa), qui propose des animations et des vues satellitaires du nuage.
Internet permet aussi d'observer en direct l'évolution du trafic aérien. Sur des sites comme radarvirtuel.com et flightstats.com, qui utilisent la technologie Google Map, il est possible de visualiser les avions en vol dans le monde entier et de savoir en un clin d'œil si un aéroport est ouvert ou fermé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire