Mots clés : taux, aide, FMI, GRÈCE, Georges Papandréou.
Athènes a placé 1,95 milliard d'euros de bons du Trésor à trois mois au taux de 3,65%. Cette opération a suscité une très forte demande des investisseurs. Mais le coût d'emprunt est du double de celui du précédent placement.
La Grèce a placé mardi 1,95 milliard d'euros de bons du Trésor à trois mois au taux de 3,65%. Cette opération a suscité une très forte demande des investisseurs, mais le coût d'emprunt a été élevé, a annoncé l'Office grec de gestion de la dette.
Si l'émission a été sursouscrite - Athènes souhaitait récolter 1,5 milliard d'euros, en revanche les taux ont été prohibitifs. Le taux de 3,65% est en effet plus du double de celui de 1,67% fixé lors de la dernière opération similaire de la Grèce le 19 janvier dernier.
Ce placement de bons du Trésor est intervenu à la veille de discussions avec le FMI et l'Union européenne sur les détails techniques d'un éventuel plan d'aide au pays lourdement endetté.
L'émission était surveillée de près par les investisseurs internationaux, alors que des informations selon lesquelles la crise de la dette grecque pouvait s'aggraver ont circulé lundi sur les marchés.
Les taux des obligations d'Etat grecques ont atteint mardi vers 11H00 (09H00 GMT) un nouveau plus haut historique depuis l'entrée du pays dans la zone euro, au-dessus de 7,8%. Le différentiel («spread») avec l'emprunt allemand à 10 ans qui sert de référence au marché s'élevait à 471 points de base contre 455 lundi. Cela signifie que la Grèce doit offrir un surplus de 4,71 points de pourcentage par rapport à l'Allemagne pour emprunter sur les marchés.
Mardi dernier, une précédente émission de bons sur six mois et un an avait déjà permis à la Grèce de lever 1,56 milliard d'euros pour une somme de 1,2 milliard visée au départ, à des taux de 4,55% sur 26 semaines et 4,85% sur 52 semaines.
Des équipes du FMI, de la Commission européenne et de la BCE doivent entamer mercredi à Athènes des discussions sur les «conditions techniques» pour préparer l'activation éventuelle du mécanisme d'aide UE-FMI, décidé le 25 mars à Bruxelles.
Le premier ministre grec Georges Papandréou a indiqué lundi que si l'intérêt du pays l'impose, il recourra «sans hésitation» au mécanisme d'aide financière UE-FMI.
Les ministres de la zone euro ont décidé un programme d'aide à la Grèce, qui doit couvrir une période de trois ans, avec un volume de crédits allant jusqu'à 30 milliards d'euros, au taux de 5%, pour la première année. A cette aide devrait s'ajouter un apport du FMI, d'un montant de 10 à 15 milliards d'euros.
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