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vendredi 23 avril 2010

La Grèce fait appel à l'aide internationale.

De gauche à droite : Jean-Claude Trichet, président de la Banque 
centrale européenne, Angela Merkel, chancelière allemande, George 
Papandreou, premier ministre grec et Nicolas Sarkozy.


De gauche à droite : Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne, Angela Merkel, chancelière allemande, George Papandreou, premier ministre grec et Nicolas Sarkozy.Mots clés : déficit, Union européenne, euro, ATHENES, Grèce.

Sous la pression des marchés, le gouvernement grec a annoncé qu'il faisait appel au plan d'aide de l'Union européenne et du FMI. Il s'y était jusqu'à présent fermement refusé. Les marchés restent méfiants après les déclarations sévères d'Angela Merkel.

L'envolée des taux d'intérêt grecs n'a guère laissé le choix à Athènes. La Grèce a demandé ce vendredi le déclenchement d'un dispositif d'aide de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) a déclaré le premier ministre grec Georges Papandreou. Une solution à laquelle elle s'était jusqu'alors refusée, mais le remboursement d'ici au 18 mai d'une échéance de 8,5 milliards d'euros l'a forcée à agir. La première tranche de l'aide promise à la Grèce sera d'ailleurs versée avant le 19 mai, a déclaré le ministre grec des Finances Georges Constantinou.
Il s'agit dorénavant «d'un besoin national», a expliqué Georges Papandreou en direct à la télévision. «Nos partenaires feront le nécessaire pour nous offrir un port sûr pour permettre de remettre notre navire à flot (...) et envoyer le message aux marchés que l'Union europénne ne joue pas et qu'elle protège l'euro.»
L'aide conjointe des Européens et du FMI est constituée d'un prêt d'environ 45 milliards d 'euros à un taux de l'ordre de 5%, dont 30 milliards des pays membres de l'Union européenne et environ 15 milliards du FMI. Cette aide sera débloquée «d'une façon rapide», a assuré un porte-parole de la Commission européenne.

L'Allemagne traine des pieds:
Les pays de la zone prennent actuellement leurs dispositions législatives pour débloquer les fonds. La France a fait savoir mercredi qu'elle était prête à accorder 3,9 milliards d'euros. En Allemagne, la situation est beaucoup plus compliquée. Le gouvernement d'Angela Merkel fait face à une très forte contestation de son opinion publique.
Malgré tout, un porte-parole du ministère allemand des Finances a assuré vendredi que «l'Allemagne pourrait agir immédiatement», dès lors qu'elle aura reçu la demande officielle de la Grèce.
Toutefois, la Chancelière allemande semble avoir posé de nouvelles conditions pour accorder une aide à la Grèce. Celle-ci ne sera versée seulement «si la stabilité de l'euro dans son ensemble» est menacée et si Athènes présente «un programme d'économies crédible», a-t-elle déclarée. Athènes a déjà détaillé un plan d 'économies visant à diminuer le déficit budgétaire à 8,7% en 2010.
Trois évènements ont accéléré la décision du gouvernement grec ces derniers jours. Depuis le début de la semaine, les taux d'intérêt sur la dette grecque ne cessent de battre des records, empêchant Athènes de recourir au marché dans un avenir proche. Jeudi, l'institut européen de la statistique, Eurostat, a révisé à la hausse le déficit budgétaire grec pour 2009 et a réitéré ses doutes sur les statistiques nationales. Enfin, dans la foulée, l'agence de notation Moody's a dégradé la note grecque.
Les marchés ont réagi positivement dans un premier temps, la Bourse d'Athènes était en hausse vendredi en milieu de journée, gagnant 3,77%. En fin de matinée, Londres gagnait 0,93%, Paris 0,82% et Francfort 1,25%. L'écart entre les obligations grecques et allemandes s'est resserré de 9 points de base immédiatement après l'annonce, à 534 points de base, contre 609 points de base à la clôture jeudi.

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