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mardi 6 avril 2010

Le groupe Total est mis en examen pour corruption.



Mots clés : Mise en examen, Corruption, Pétrole contre nourriture, FRANCE, Christophe De Margerie, TOtal, ONU.

Plusieurs dirigeants avaient déjà été mis en examen dans l'affaire «pétrole contre nourriture» en Irak. Cette fois, c'est le groupe lui-même qui est concerné.
Une première pour un groupe du CAC 40. Total a été mis en examen, le 27 février dernier, par le juge français Serge Tournaire, pour corruption, complicité et recel de trafic d'influence, dans l'affaire appelée «pétrole contre nourriture», faisant écho au programme de l'ONU mis en place en 1997 pour les Irakiens, au moment de l'embargo international consécutif à l'invasion du Koweit.
Après les coups durs en terme d'image pour Total, avec l'Erika - Total a été condamné en appel à verser 375.000 euros -, et AZF, cette attaque pourrait encore prolonger la perception négative des Français vis-à-vis du groupe pétrolier.

Une décision «incompréhensible»:
L'enquête ouverte en 2002 s'était orientée vers diverses personnalités françaises soupçonnées d'avoir distribué au début des années 2000 des commissions occultes à des membres du régime irakien de Saddam Hussein pour que le groupe continue à s'approvisionner en barils de pétrole, en dehors du cadre imposé du programme de l'ONU «pétrole contre nourriture».
Plusieurs dirigeants et salariés du groupe avaient été mis en examen personnellement depuis 2006. Mais cette fois-ci, c'est Total en tant que personne morale qui est visé.
«Cette décision (de mise en examen du groupe Total, NDRL) relance la procédure judiciaire», a confié Maître Veil, l'avocat de Total, qui a précisé à l'AFP la date de la mise en examen, et a ainsi confirmé les informations du journal Les Echos. «Le juge a pris cette décision contre toute attente, alors que son prédécesseur et le parquet avaient jugé le contraire, au moins implicitement», a-t-il ajouté, jugeant cette mise en examen «incompréhensible».
Total se montre de son côté surpris, qui «intervient huit ans après le début de l'instruction, sans qu'aucun élément nouveau n'ait été versé au dossier», selon les Echos.
En effet, Serge Tournaire a succédé à Xavière Someoni, qui avait requis un non-lieu pour l'ensemble des salariés et anciens salariés, ainsi que le patron de Total, Christophe de Margerie. Par ailleurs, Total souligne que «le rapport Volker de la commission d'enquête indépendante créée par l'ONU avait écarté tout grief de corruption».

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