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lundi 19 avril 2010

Le volcan se calme, le nuage se disperse.

Le panache du volcan montait lundi moitié moins haut qu'au début 
de l'éruption.


Le panache du volcan montait lundi moitié moins haut qu'au début de l'éruption.Mots clés : Eyjafjöll, EUROPE, ISLANDE, CNRS, IPGP.

Les scientifiques, pour autant, n'excluent pas une reprise des éruptions dans les jours qui viennent.

Approcherait-on de la fin du cauchemar? L'éruption de la colonne de cendres crachées par le volcan islandais Eyjafjöll depuis une petite semaine a nettement diminué. Lundi, en fin d'après-midi, le panache ne montait pas au-delà de 3 000 mètres d'altitude, soit moitié moins haut qu'au début de l'éruption. «Le volcan a généré moins de cendres au cours des dernières 36 heures qu'auparavant», confirme de son côté le géophysicien islandais Magnus Tumi Gudmundsson.
Si l'activité magmatique semble constante, l'activité e «a considérablement diminué car il y a moins de glace», explique Édouard Kaminski, directeur adjoint de l'IPGP (Institut de géophysique du globe de Paris). Et l'éruption, même si elle dure encore plusieurs mois, pourrait se transformer en simple coulée de lave.
Tous les scientifiques restent néanmoins extrêmement prudents: de nouvelles éruptions pourraient aussi revenir dans les jours qui viennent, éventuellement plus violentes, surtout si le volcan voisin Katla se réveille. Celui-ci n'a pas bougé depuis 1918, mais il serait beaucoup plus dangereux.

Des pluies pourraient «nettoyer le ciel»:
La carte du ciel dessinée du côté de Météo France montre un nuage qui couvre l'essentiel du pays, à l'exception notable du Sud-Ouest. «Grossièrement, on peut tracer une ligne qui partirait entre Nantes et La Rochelle jusqu'à un point quelque part entre Montpellier et Perpignan», explique le prévisionniste Emmanuel Bocrie.
Au niveau de l'Europe, les micro­particules s'étalent sur deux couches superposées. La première, qui se trouve à 6 ou 7 kilomètres au-dessus de la Terre, recouvre essentiellement l'Islande, les îles Britanniques, la mer du Nord mais également l'Atlantique Nord. Depuis lundi, d'ailleurs, les Canadiens scrutent avec angoisse le ciel, le nuage ayant atteint la province de Terre-Neuve en milieu de journée. Poussé par les vents, il devait toutefois repartir au-dessus de l'Atlantique dans la soirée.
Le deuxième niveau de micro­particules, qui se trouve à environ douze kilomètres au-dessus de la Terre, évolue également au-dessus de l'Atlantique Nord et touche le nord de la Finlande et l'est de l'Oural. Si toutes ces cendres en suspension présentent un véritable danger pour les avions, leur impact est variable si elles retombent sur le sol. «Près du volcan, c'est dangereux», précise Jean-François Lenat, directeur adjoint du laboratoire magma et volcan (CNRS) de Clermont-Ferrand. «Les cendres contiennent notamment du fluor qui, s'il retombe en grande quantité sur les pâturages, devient dangereux pour le bétail. Les animaux peuvent en mourir», poursuit le scientifique. Mais en France, on est loin de ce cas de figure. La dilution des poussières est très importante. Dangereuses ces derniers jours pour les moteurs d'avion, elles sont en revanche sans conséquence pour la santé ou l'environnement.
«Le métro parisien émet plus de poussière», raconte Édouard Kaminski. Du côté de Météo France, on prévoit des pluies pour la fin de la semaine qui pourraient «nettoyer le ciel» en emportant les microparticules sans avoir d'impact pour autant.

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