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lundi 19 avril 2010

Les marchés gonflent les profits des banques.

Numéro trois aux États-Unis, Citigroup a presque triplé ses 
bénéfices sur un an. L'État, qui détient toujours 27% du capital de la 
banque, avait injecté quelque 45 milliards de dollars au plus fort de la
 crise financière.


Numéro trois aux États-Unis, Citigroup a presque triplé ses bénéfices sur un an. L'État, qui détient toujours 27% du capital de la banque, avait injecté quelque 45 milliards de dollars au plus fort de la crise financière.
Mots clés : crise, bénéfices, banques, ETATS-UNIS, Citigroup, Bank of America, JPMorgan Chase.

Les trois grandes banques américaines diversifiées, Citigroup, Bank of America et JPMorgan Chase, affichent d'excellents résultats trimestriels malgré les provisions dans leurs activités de crédit.

La publication lundi des résultats trimestriels de Citigroup a confirmé la tendance observée chez les deux autres géants de la banque américaine, JPMorgan Chase et Bank of America: d'excellentes performances dans leurs métiers de marchés ont permis à ces groupes diversifiés de dégager des profits trimestriels meilleurs que prévu. Chacun, à des degrés divers, a constaté une stabilisation de ses pertes dans les secteurs des prêts, à la consommation, à l'immobilier résidentiel et sur le créneau des cartes de crédit. Tous les trois ont pu ainsi réduire leurs provisions pour mauvais prêts. «Le pire du cycle de crédit est clairement derrière nous… la reprise économique est réelle», résume Brian T. Moynihan, le nouveau patron de Bank of America.
Citigroup a par exemple rendu compte de 4,4 milliards de dollars de bénéfices au cours du premier trimestre. Il y a un an, l'institution new-yorkaise avait perdu près d'un milliard de dollars durant la même période. La semaine passée, Bank of America, première banque de dépôt des États-Unis, a affiché 3,2 milliards de dollars de profits. Deux jours plus tôt JPMorgan Chase avait annoncé 3,3 milliards de dollars de bénéfices, dépassant également les anticipations les plus optimistes.
Désormais numéro trois aux États-Unis, «Citi» reste la plus fragile des trois géantes. En pleine restructuration afin de réduire sa taille, ses risques et d'augmenter ses fonds propres, Citigroup n'a pu, à la différence de ses principales rivales, rembourser toutes les aides qu'elle a reçues du Trésor américain depuis 2008. À ce jour, l'État fédéral détient toujours 27% du capital de la banque. «Nous sommes réalistes. Nous n'anticipons pas que notre performance suive de manière constante une tendance ascendante, mais nos perspectives de long terme sont brillantes», affirme Vikram Pandit, le patron de Citi, qui a accepté de limiter son salaire annuel à 1 dollar jusqu'à ce que la banque génère systématiquement des bénéfices.

Optimisme:

Le rachat dans l'urgence de la banque d'investissement Merrill Lynch fin 2008 se révèle aujourd'hui très bénéfique pour Bank of America. Le volume d'opérations de la banque de Charlotte (Caroline du Nord) sur les marchés obligataires, de changes et de matières premières, spécialités de sa filiale new-yorkaise, a grimpé de 16% au cours du premier trimestre. Il dépasse désormais celui de JPMorgan Chase. L'autre bonne nouvelle est le retour des profits de Bank of America dans son activité de cartes de crédit. Même si elle dégage encore des pertes de ses prêts immobiliers résidentiels, le géant de 284 000 employés dans plus de 6 000 agences affiche son optimisme en réduisant ses provisions de 3,6 milliards de dollars.
De son côté, JPMorgan Chase confirme sa place de numéro un aux États-Unis dans les émissions d'actions et obligations. Les métiers de banque d'investissement ont généré les trois quarts des profits de la banque de Jamie Dimon de janvier à mars. Elle continue toutefois de perdre de l'argent sur le créneau des cartes de crédit et dans la banque de détail. Mais JPMorgan Chase a suffisamment confiance en l'avenir pour réduire de 8,9 milliards à 7 milliards ses provisions pour pertes.

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