Infolinks

Google Recherche

vendredi 16 avril 2010

Un nuage à 150 millions d'euros par jour pour l'aérien.

Les avions étaient condamnés à rester au sol, ce vendredi.


Les avions étaient condamnés à rester au sol, ce vendredi.Mots clés : nuage volcanique, compagnie aérienne, PARIS, AIR FRANCE-KLM, Lufthansa.

C'est la première estimation «prudente» établie par l'Association internationale du transport aérien après la fermeture des aéroports européens. Mais des analystes estiment qu'il est difficile de chiffrer les pertes des compagnies aériennes.

Un nuage à 200 millions de dollars (148 millions d'euros). C'est la facture, par jour, de la paralysie du trafic due au nuage de cendres volcaniques, selon une estimation établie vendredi par l'Association internationale du transport aérien (IATA). Ce montant correspond à «l'impact financier (...) par jour en termes de chiffre d'affaires perdu», a annoncé un porte-parole de IATA, dans un communiqué.
«Aux pertes de revenus s'ajoutent pour les compagnies aériennes les coûts pour modifier les itinéraires de leurs appareils, prendre en charge des passagers et des appareils bloqués dans les différents aéroports», a-t-il ajouté. Il s'agit d'une «première estimation prudente».
Selon de nombreux analystes, la fermeture des aéroports nord européens a un impact difficile à quantifier sur les finances des compagnies aériennes. Les experts estiment que tout dépendra des demandes de remboursement de la part des clients. Plus ces derniers préfèreront reporter leur vol, plus cela limitera les pertes pour le secteur.
«Tant que nous n'avons pas de visibilité sur la durée de ces perturbations, il est difficile de dire quel est le coût pour les compagnies», juge Marina Devitt, de la maison de courtage irlandaise Goodbody interrogée par l'AFP.

Une facture de 30 millions pour Air France:
A la louche, il est possible d'obtenir une estimation, en divisant le chiffre d'affaires annuel d'une compagnie par le nombre de jours durant lesquels les avions restent cloués au sol. Sur cette base grossière, il est possible d'établir que, pour Air France-KLM, le nuage coûterait 30 millions d'euros, et 25 millions pour British Airways, avance un analyste parisien.
En Allemagne, la paralysie totale du trafic devrait peser sur l'ensemble du secteur à hauteur de 50 millions d'euros au total par jour et «moins de 10 millions d'euros par jour» pour Lufthansa, estime l'analyste Per-Ola Hellgren, de la banque LBBW, joint par l'AFP. Une facture moins salée que la récente grève des pilotes qui avait coûté 48 millions d'euros au total.
Enfin, «l'impact ponctuel sur le bénéfice de l'irlandaise Ryanair devrait être faible dans la mesure où la plupart des coûts opérationnels vont être évités, exception faite des locations d'avions et des coûts salariaux», relève la maison de courtage irlandaise NCB.

Ruée prévisible:
Les compagnies devraient néanmoins limiter les dégâts grâce à la ruée prévisible des clients à la fin de l'interdiction de vol. Les avions devraient alors enregistrer des taux de remplissage largement supérieurs à la normale, rentabilisant du même coup beaucoup mieux les vols.
Sans attendre les premiers chiffres, les titres des compagnies aériennes européennes ont brutalement chuté en Bourse ce vendredi. A la clôture, Air France-KLM décrochait de 3,42%, British Airways baissait de 3,13%, Lufthansa de 4,10%.  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire