Les amateurs de ballon rond vont pouvoir vivre en direct les matches décisifs de la Coupe du monde de football en 3D sur grand écran. La société CielEcran vient en effet de conclure un accord avec le japonais Sony et la Fifa -l'organisateur du Mondial de football - pour retransmettre les demi-finales et la finale du Mondial de Football dans une trentaine de salles obscures françaises. Des salles numérisées des circuits EuroPalaces (co-détenu par Pathé et Gaumont) et Kinepolis assureront notamment la diffusion de la compétition qui se déroulera du 11 juin au 11 juillet en Afrique du sud. « Il n'est pas exclu que nous retransmettions quelques matches supplémentaires », indique aux « Echos » Marc Welinski, directeur général de CielEcran. Ce dernier ne souhaite pas communiquer le montant de la transaction réalisée avec la Fifa. Au terme du contrat conclu, celle-ci recevra « un minimum garanti ainsi qu'un pourcentage sur les recettes de billetterie » se contente-t-il d'indiquer. Les exploitants de salles auront la maîtrise du prix du billet mais selon Marc Welinski, il pourrait tourner autour de 15 euros.Spécialisée dans la retransmission d'événements sportifs et culturels en relief dans les salles de cinémas la société CielEcran devrait d'ici là déjà assurer ce dimanche la retransmission en 3D de la finale hommes du tournoi de tennis de Roland-Garros dans 25 salles de cinéma dans l'Hexagone. Dotée d'un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros environ, elle a aussi négocié un contrat à l'échelle européenne avec l'Opéra de Paris afin de diffuser une série de ballets dans une cinquantaine de salles.
Projet de décret La retransmission de programmes non cinématographiques dans les salles obscures suscite une petite polémique. Mi-mai, en plein Festival de Cannes, Véronique Cayla, présidente du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), jugeant qu'il y avait « urgence » compte tenu de l'imminence du Mondial de Football, avait annoncé la préparation d'« un texte réglementaire » pour « encadrer l'exploitation en salle de programmes autres que des oeuvres cinématographiques dans les salles obscures». Pour que la salle demeure avant tout un « lieu consacré au cinéma » comme le souhaite un grand nombre de producteurs et de distributeurs de films, l'idée du CNC était de diminuer l'intérêt économique pour les exploitants de salles de diffuser d'autres programmes que des films (spectacles vivants, fictions, télé, sport, etc.) en les privant du soutien automatique à la salle sur les tickets d'entrée du hors films. Le gouvernement travaille actuellement à ce projet de décret. Reste à savoir si le texte sera prêt avant la fin de la Coupe du monde. Dans un communiqué publié le 1 er juin, la Fédération Nationale des cinémas français a en tous cas jugé « inacceptable que certains professionnels du cinéma s'opposent à la diffusion d'événements fédérateurs, notamment culturels ou sportifs ».
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