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vendredi 20 avril 2012

Hollande souhaite mobiliser l'épargne des Français.

Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, sur le plateau de Canal +.
Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, sur le plateau de Canal +.

Le candidat socialiste à la présidentielle souhaite que l'épargne des Français puisse servir à financer une partie de la dette, à condition que les modalités d'emprunt soient plus favorables pour le pays.
François Hollande a affirmé aujourd'hui qu'il souhaitait que l'épargne des Français puisse davantage être «mobilisée» pour financer une partie de la dette, à condition que les modalités d'emprunt soient plus favorables pour le pays.
«Moi, j'ai l'idée que l'épargne des Français, qui est à un niveau très élevé (17% de nos revenus sont épargnés), puisse être mobilisée pour l'industrie, pour le logement et aussi pour la dette», a-t-il déclaré, interrogé à ce sujet lors du «Grand Journal» de Canal +. Son intervention avait été enregistrée un peu plus tôt dans la journée, pour cause de meeting dans la soirée à Bordeaux. «De manière que, plus on empruntera auprès des Français, moins on empruntera auprès des marchés», a-t-il dit.

Lancer des emprunts d'État:

À la question: «Vous lancerez des emprunts d'État auprès des particuliers?», il a répondu: «J'y réfléchis. Ça existe déjà. Ce qu'on appelait autrefois les bons du Trésor, les grands emprunts d'État. Plus on emprunte sur nos propres marchés avec l'épargne des Français, moins on est dépendant de fonds d'investissements.» «Vous le ferez de manière plus systématique?» Il répond: «Plus systématique, oui.»
Interrogé sur le fait de savoir s'il l'avait décidé, il a affirmé: «Oui, en fait. Après, il faut voir les conditions. Il faut que ce soit un taux qui ne soit pas supérieur à celui du marché. Pas la peine de payer plus cher une dette même si elle est souscrite par les Français.»
En juin 2009, le président Nicolas Sarkozy avait souhaité lancer un nouvel emprunt auprès des Français. Il y avait renoncé parce que le coût d'un appel public à l'épargne aurait alors été beaucoup plus élevé que d'aller sur les marchés. L'initiative de Nicolas Sarkozy était la première opération de ce type en France depuis le fameux «emprunt Balladur» en 1993.
À la fin de 2011, 65,4% de la dette négociable de l'État (sous la forme de titres) étaient détenus par des non-résidents, et 34,6% par des résidents français, selon les données de l'Agence France Trésor, chargée de gérer la dette française.


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