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vendredi 20 avril 2012

La Bourse de Paris reste sur ses gardes .

Traders look at screens during a bond auction at a trading floor in Madrid
Les opérateurs gardent un oeil sur la France, la Grèce et l’Espagne..

Les marchés sont volatils. Les opérateurs restent perturbés par la crise de la dette en zone euro. Ils attendent avec anxiété l’ouverture d’une réunion des ministres des Finances du G20 à Washington.


La Bourse de Paris est méfiante. Le CAC 40, qui avait gagné 0,12% à l’ouverture, est repassé dans le rouge quelques secondes après le début des échanges. A mi-séance, la tendance est toujours indécise et à 15h30 le marché gagne 0,16% à 3179,10 points.
Hier, l’indice phare parisien a de nouveau dévissé de plus de 2%, entraînant une perte de 3,5% sur les seules deux dernières séances. La morosité était la même sur les autres Bourses européennes mais aussi à Wall Street et sur les places asiatiques ce matin encore.
Le moral est au plus bas en raison des signaux inquiétants sur le front de la dette en zone euro. Hier, la très attendue émission obligataire test du Trésor espagnol a été mitigée: les taux ont grimpé, tout en demeurant au-dessous de la barre symbolique des 6%, pour l’échéance à 10 ans. Par ailleurs, des rumeurs de dégradation de la note française, bien que démenties, ont circulé sur les marchés. Selon ces informations, Paris pourrait voir sa note abaissée à trois jours du premier tour de l’élection présidentielle.

En attendant la Grèce:

La nervosité des marchés est aussi renforcée avant l’ouverture d’une réunion des ministres des Finances du G20 à Washington, où sera discutée l’allocation de fonds supplémentaires au FMI pour faire face à aux problèmes de trésorerie du vieux continent. Hier, la directrice générale du FMI Christine Lagarde a estimé que «la zone euro est l’épicentre du risque potentiel» pour une reprise économique mondiale «timide et fragile».
Les marchés restent prudents avant la tenue des élections législatives du 6 mai en Grèce. Selon des sources gouvernementales, la Grèce va se donner plus de temps pour finaliser son plan de recapitalisation bancaire qu’elle devait dévoiler ce vendredi et pourrait n’en publier les points principaux qu’après les élections.
L’état de santé de l’économie américaine est aussi un facteur d’inquiétude. Les chiffres des nouvelles inscriptions au chômage ont déçus: l’indicateur s’est établi à 386.000 nouveaux chômeurs, soit nettement au-dessus des 375.000 prévus par les analystes. Les ventes de logements anciens ont , elles, baissé pour le deuxième mois d’affilée en mars, de 2,6% par rapport à février. Enfin, l’activité manufacturière de la région de Philadelphie est en train de ralentir plus que le pensaient les analystes.
Dans ce contexte, l’euro rebondit légèrement à 1,3142 dollar contre 1,3134 dollar hier soir. Les marchés pétroliers, inquiétés par un afaiblissement de la demande mondiale, sont plus mitigés: le baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en mai gagnait 21 cents à 102,48 dollars tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait cinq cents, à 117,95 dollars.
A noter que l’indice Ifo du climat des affaires en Allemagne est en légère hausse en avril à 109,9 points.

Valeurs à suivres:

Banques
Les banques tirent la cote vers le haut ce matin. Crédit Agricole gagne 0,60% à 3,67 euros, BNP Paribas avance de 0,19% à 28,61 euros et Société Générale s’octroie 0,42% à 16,79 euros.
Suez Environnement: -0,05% à 10,31 euros
Le groupe a publié un résultat brut d’exploitation (Ebitda) en recul de 5,5% à changes constants au premier trimestre, pénalisé par la chute des volumes de déchets traités par le groupe en Europe dans un contexte économique difficile.
Schneider Electric: -1,14% à 46,87 euros
Le groupe a fait état d’un chiffre d’affaires trimestriel en hausse de 9,4% à 5,4 milliards d’euros, essentiellement grâce aux acquisitions récentes, par le groupe, de matériels et systèmes électriques.
Ingenico: +1,42% à 37,40 euros
Le groupe a confirmé ses objectifs annuels jeudi après avoir augmenté de 17% son chiffre d’affaires du premier trimestre grâce, notamment, à la consolidation de ses positions en Europe et à sa croissance dans les pays émergents.
Pierre et Vacances: -0,23% à 21,61 euros
Le groupe a déclaré jeudi que ses réservations pour l’été sont marquées par un phénomène d’attentisme lié à un contexte économique incertain mais aussi au calendrier électoral français.
Vivendi: +0,56% à 12,48 euros; Bolloré: -0,40% à 163,10 euros
Bolloré, qui détient 1% du capital de Vivendi, viserait à terme le seuil des 5% et deviendrait ainsi le premier actionnaire du groupe spécialisé dans le divertissement et la communication.

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