Le Fonds monétaire international prévoit 0,5% de croissance en France en 2012 et 3,5% dans le monde, contre respectivement 0,3% et 3,3% auparavant. Mais la situation demeure fragile.
Le Fonds monétaire international
a revu ce mardi en très légère hausse l'ensemble de ses prévisions
économiques pour cette année et l'an prochain. La croissance mondiale
atteindrait 3,5% en 2012 au lieu des 3,3% qui avaient été annoncés en
janvier dernier. Ce léger mieux s'explique par l'amélioration de
l'activité aux États-Unis constatée à partir du second semestre 2011 et
par «de meilleures politiques économiques dans la zone euro» en réponse à
la crise des dettes souveraines, selon les experts internationaux. Ils
saluent notamment l'arrivée de Mario Monti
à la tête du gouvernement italien, les réformes mises en place en
Espagne et les facilités de crédit exceptionnelles décidées par la Banque centrale européenne.
Mais il n'y a pas de quoi pavoiser et le FMI continue de prévoir une «récession modérée» dans la zone euro, autrement dit un recul de 0,3% du PIB sur l'ensemble de l'année 2012. L'Italie et l'Espagne subiront une véritable récession avec des baisses respectives de 1,9% et de 1,8%. La France est créditée d'une progression de 0,5% de son PIB pour 2012 (0,2 point de plus que ce qui était envisagé en janvier) et elle peut espérer une augmentation de 1% en 2013. L'Allemagne devrait s'en sortir un peu mieux, avec une croissance de 0,6% cette année et de 1,5% l'an prochain.
L'économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard, considère que l'Europe devra prendre des mesures de politique économique appropriées pour éviter que sa situation ne se détériore encore plus profondément. Il suggère notamment «l'introduction de formes limitées d'eurobonds».
Pour le moment, la crise européenne n'a pas exercé d'effet de contagion important sur le reste du monde, et les pays émergents ou en développement devraient continuer de bénéficier d'un rythme de progression toujours soutenu, de 5,75% en 2012 et de 6% en 2013. On observe en particulier que le FMI est plus optimiste pour la croissance chinoise (8,2% et 8,8% respectivement sur ces deux années) que le gouvernement de Pékin lui-même.
Mais il pourrait en aller différemment si la conjoncture de la zone euro échappait à tout contrôle. Le FMI a étudié un scénario alternatif où le PIB européen serait plus bas de 3,5% à un horizon de deux ans, ce qui aurait alors pour conséquence d'amputer de deux points l'ensemble de la croissance mondiale.
Outre la gestion de la crise européenne, l'autre menace qui pèse sur l'économie mondiale tient aux incertitudes géopolitiques et aux tensions sur les prix pétroliers qui en découlent. «Une augmentation de 50% de ces prix pourrait réduire de 1,75 point l'activité économique mondiale», a calculé le FMI.
Mais il n'y a pas de quoi pavoiser et le FMI continue de prévoir une «récession modérée» dans la zone euro, autrement dit un recul de 0,3% du PIB sur l'ensemble de l'année 2012. L'Italie et l'Espagne subiront une véritable récession avec des baisses respectives de 1,9% et de 1,8%. La France est créditée d'une progression de 0,5% de son PIB pour 2012 (0,2 point de plus que ce qui était envisagé en janvier) et elle peut espérer une augmentation de 1% en 2013. L'Allemagne devrait s'en sortir un peu mieux, avec une croissance de 0,6% cette année et de 1,5% l'an prochain.
Incertitudes géopolitiques:
Deux freins se conjuguent pour affaiblir l'économie européenne, soulignent les économistes de l'organisation financière internationale. Tout d'abord la crise des dettes souveraines, mais également le désendettement (deleveraging) des banques qui s'efforcent coûte que coûte d'améliorer leurs ratios de fonds propres. À lui seul, le désendettement du secteur bancaire devrait amputer d'un point de PIB la croissance des pays de la zone euro, selon les estimations du Fonds.L'économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard, considère que l'Europe devra prendre des mesures de politique économique appropriées pour éviter que sa situation ne se détériore encore plus profondément. Il suggère notamment «l'introduction de formes limitées d'eurobonds».
Pour le moment, la crise européenne n'a pas exercé d'effet de contagion important sur le reste du monde, et les pays émergents ou en développement devraient continuer de bénéficier d'un rythme de progression toujours soutenu, de 5,75% en 2012 et de 6% en 2013. On observe en particulier que le FMI est plus optimiste pour la croissance chinoise (8,2% et 8,8% respectivement sur ces deux années) que le gouvernement de Pékin lui-même.
Mais il pourrait en aller différemment si la conjoncture de la zone euro échappait à tout contrôle. Le FMI a étudié un scénario alternatif où le PIB européen serait plus bas de 3,5% à un horizon de deux ans, ce qui aurait alors pour conséquence d'amputer de deux points l'ensemble de la croissance mondiale.
Outre la gestion de la crise européenne, l'autre menace qui pèse sur l'économie mondiale tient aux incertitudes géopolitiques et aux tensions sur les prix pétroliers qui en découlent. «Une augmentation de 50% de ces prix pourrait réduire de 1,75 point l'activité économique mondiale», a calculé le FMI.
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