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mardi 17 avril 2012

Le prêt sur gage s'envole en France avec la crise .

Le montant des prêts accordés par le Crédit municipal de Paris a augmenté de 53% en un an.
Le montant des prêts accordés par le Crédit municipal de Paris a augmenté de 53% en un an.


 Le Crédit municipal de Paris affiche des chiffres de fréquentation au plus haut depuis 1970, quand la plupart des Français n'étaient pas encore bancarisés. Le nombre des prêts sur gage s'envole avec la crise.


L'engouement pour «ma tante», l'autre nom du célèbre Crédit municipal de Paris, ne cesse de croître. Le spécialiste du prêt sur gage depuis 1777 compte en effet de plus en plus de clients: le nombre de visiteurs quotidiens est passé de 400 avant la crise à 550 aujourd'hui.
Les dépôts au premier trimestre sont 37% plus nombreux que l'an dernier à la même époque, et ils affichent en valeur une progression de 73%, selon les chiffres de l'établissement public relevant de la Ville de Paris. Le montant des prêts accordés a lui «augmenté de 53%, passant en un an de 50 millions à plus de 76 millions d'euros». L'ancien mont-de-piété affirme qu'il n'avait plus affiché de tels chiffres depuis «1970, c'est-à-dire une époque où une partie significative de la population française n'était pas encore bancarisée».

Neuf clients sur dix récupèrent les objets:

Bernard Candiard, directeur général du CMP, déplore ainsi le dynamisme du système de prêt alternatif qui «témoigne d'une nouvelle aggravation de la crise économique». De fait, même si neuf clients sur dix récupèrent les objets qu'ils ont déposés, les personnes se tournent vers ce mode de crédit quand elles sont exclues du système bancaire ou quand elles présentent des garanties jugées insuffisantes pour avoir accès au crédit traditionnel. Bernard Candiard affirme ainsi que «la France compte de plus en plus de personnes pauvres et précaires».
L'activité de «ma tante» est en effet en constante augmentation depuis le début de la crise. Entre 2007 et 2010, le montant des crédits accordés est passé de 30 millions d'euros à 50 millions d'euros. Et au total, l'institution «détient en dépôt plus d'un million d'objets, d'une valeur estimée à plus de 215 millions d'euros».
Ce vaste trésor est majoritairement composé de bijoux: ils représentent près de neuf objets sur dix. Toutefois, la gamme d'objets en dépôt tend à évoluer. En 2008, la plus ancienne institution financière parisienne a accepté de «mettre au clou» du vin, des vêtements vintage, des photographies d'art et depuis peu des bandes dessinées de collection.

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