Dans l'industrie, à l'image de la PME textile Armor Lux, il devient quasi impossible de trouver certains profils, alors que des postes à pourvoir existent.
Une entreprise textile qui, faute de trouver les couturières dont
elle a besoin pour son usine de Quimper, crée une filière
d'apprentissage pour former ses futures recrutées? La PME Armor Lux,
bien connue pour ses marinières, a fait la une de l'actualité cette
semaine, à l'heure où tous les candidats à l'élection présidentielle
font de la réindustrialisation du pays un de leurs thèmes de campagne.
Cette situation n'est pas isolée et nombre de métiers industriels - soudeurs, chaudronniers, fraiseurs…- s'arrachent les cheveux pour trouver les candidats et susciter des vocations. «Il y a un vrai paradoxe entre un niveau de chômage élevé en France et des entreprises qui ne trouvent pas de candidats pour des postes en recrutements, qu'il s'agisse de soudeurs, fraiseurs, chaudronniers, techniciens de paie, couturières…. Au total nous évaluons à une cinquantaine les métiers dits en pénurie. Dans notre métier nous ratons environ 30 % des demandes de nos clients parce ce que nous ne disposons pas des ressources et cette situation se dégrade depuis une dizaine d'années, constate François Beharel, président du groupe d'intérim et de recrutement Randstad. Très concrètement, cela veut dire que notre groupe pourrait générer 30 % de chiffre d'affaires en plus».
Pour lui, le problème est essentiellement lié à l'image collective qu'ont ces métiers dans l'opinion publique. «On imagine que dans le textile et l'industrie, c'est comme il y a 50 ans, alors que l'environnement a beaucoup changé, que les salaires ont été revus à la hausse et que des parcours professionnels sont possibles». «Il faut faire entrer dans la tête des gens, et des jeunes en particulier, que l'industrie, c'est propre et pas forcément bruyant. A cet égard, le BTP a réussi depuis plusieurs années à inverser sa mauvaise image», rappelle Anne-Marie Bjornson, directrice d'Afpa Transitions.
Selon Anne-Marie Bjornson pour l'Afpa Transitions, il existe des moyens de monter des formations notamment dans le cadre de la préparation opérationnelle à l'emploi (Pôle Emploi) ou dans le cadre de contrats de professionnalisation. «Nous travaillons aussi sur la question des compétences transférables, qui permettent par exemple à une ouvrière textile de travailler dans la soudure ou à une ouvrière de précision d'aller dans l'automobile». Mais l'anticipation des besoins est une étape préalable et essentielle, insiste-t-elle.
Pour Joël Mendez, il est essentiel également d'adapter les dispositifs de formation aux besoins, tant en formation initiale qu'en formation continue. Et de prendre l'exemple de l'apprentissage où les effectifs dans la branche de la métallurgie ont progressé de 6 % en 2011 (avec un total de 26 000 apprentis). «A la dernière rentrée, près d'un millier d'offre en apprentissage n'ont pu être satisfaites et dans le même temps, le même volume de jeunes n'a pas trouvé d'entreprise. Cette situation montre que l'apprentissage peut encore se développer et les différents dispositifs mis en place récemment devraient contribuer à résoudre ces problèmes.»
Une situation qui en tout cas, conduit François Beharel à marteler: «arrêtons d'envoyer des générations de jeunes dans des métiers sans débouchés. Dépensons de l'argent pour faire savoir que des emplois sont à pourvoir avec de vraies carrières, d'autant plus si les secteurs ne sont pas attractifs».
Cette situation n'est pas isolée et nombre de métiers industriels - soudeurs, chaudronniers, fraiseurs…- s'arrachent les cheveux pour trouver les candidats et susciter des vocations. «Il y a un vrai paradoxe entre un niveau de chômage élevé en France et des entreprises qui ne trouvent pas de candidats pour des postes en recrutements, qu'il s'agisse de soudeurs, fraiseurs, chaudronniers, techniciens de paie, couturières…. Au total nous évaluons à une cinquantaine les métiers dits en pénurie. Dans notre métier nous ratons environ 30 % des demandes de nos clients parce ce que nous ne disposons pas des ressources et cette situation se dégrade depuis une dizaine d'années, constate François Beharel, président du groupe d'intérim et de recrutement Randstad. Très concrètement, cela veut dire que notre groupe pourrait générer 30 % de chiffre d'affaires en plus».
Pour lui, le problème est essentiellement lié à l'image collective qu'ont ces métiers dans l'opinion publique. «On imagine que dans le textile et l'industrie, c'est comme il y a 50 ans, alors que l'environnement a beaucoup changé, que les salaires ont été revus à la hausse et que des parcours professionnels sont possibles». «Il faut faire entrer dans la tête des gens, et des jeunes en particulier, que l'industrie, c'est propre et pas forcément bruyant. A cet égard, le BTP a réussi depuis plusieurs années à inverser sa mauvaise image», rappelle Anne-Marie Bjornson, directrice d'Afpa Transitions.
Développer l'apprentissage:
A l'UIMM, Joël Mendez, directeur emploi et formation, souligne que l'on communique essentiellement sur les destructions d'emplois. Pourtant, dans l'ensemble des secteurs d'activité de la métallurgie, les besoins en recrutements estimés sur la période 2007-2015 restent toujours évalués. Entre 60 000 et 80 000 postes par an, dont 30 à 40 % réservés aux jeunes diplômés, d'après l'étude menée par l'- étude qui sera remise à jour début 2012 sur un horizon 2013 - 2020-. «Il y a un gros effort de pédagogie et d'accompagnement à réaliser auprès des entreprises afin qu'elles s'engagent davantage dans des démarches de Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) et d'évaluation de leurs besoins à venir», explique-t-il.Selon Anne-Marie Bjornson pour l'Afpa Transitions, il existe des moyens de monter des formations notamment dans le cadre de la préparation opérationnelle à l'emploi (Pôle Emploi) ou dans le cadre de contrats de professionnalisation. «Nous travaillons aussi sur la question des compétences transférables, qui permettent par exemple à une ouvrière textile de travailler dans la soudure ou à une ouvrière de précision d'aller dans l'automobile». Mais l'anticipation des besoins est une étape préalable et essentielle, insiste-t-elle.
Pour Joël Mendez, il est essentiel également d'adapter les dispositifs de formation aux besoins, tant en formation initiale qu'en formation continue. Et de prendre l'exemple de l'apprentissage où les effectifs dans la branche de la métallurgie ont progressé de 6 % en 2011 (avec un total de 26 000 apprentis). «A la dernière rentrée, près d'un millier d'offre en apprentissage n'ont pu être satisfaites et dans le même temps, le même volume de jeunes n'a pas trouvé d'entreprise. Cette situation montre que l'apprentissage peut encore se développer et les différents dispositifs mis en place récemment devraient contribuer à résoudre ces problèmes.»
Une situation qui en tout cas, conduit François Beharel à marteler: «arrêtons d'envoyer des générations de jeunes dans des métiers sans débouchés. Dépensons de l'argent pour faire savoir que des emplois sont à pourvoir avec de vraies carrières, d'autant plus si les secteurs ne sont pas attractifs».
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