Les droits de mutation rapportent plusieurs milliards d'euros aux départements et aux communes chaque année.
Nicolas Sarkozy, candidat à sa succession à la présidence de la République a annoncé qu'il entendait diviser par deux le montant des droits de mutation perçus par les notaires. Un manque à gagner important pour les collectivités locales.
Près de 10 milliards d'euros par an:
Collecteurs de taxes, les notaires reversent en effet la majorité des frais qu'ils prélèvent aux départements et aux communes. «Chaque fois qu'il y a changement de propriété d'un bien immobilier, les notaires perçoivent 5,09 % du prix au titre des droits d'enregistrement. Les bénéficiaires sont le département pour 3,80 % et la commune où se situe le bien pour 1,20 %», affirme Benoît Renaud, président du Conseil supérieur du notariat (CSN). Le reliquat, non visé par la proposition de Nicolas Sarkozy, revient au notaire.Selon les derniers chiffres disponibles au ministère de l'Intérieur, ces taxes ont rapporté 7,1 milliards d'euros aux départements en 2010. Celui de Paris par exemple, a obtenu plus de 668,5 millions d'euros grâce à ces taxes, des Alpes-Maritimes près de 290 millions d'euros, du Rhône 227,5 millions d'euros. Un département comme la Lozère, où le rythme des transactions est beaucoup moins élevé a néanmoins tiré 3,6 millions d'euros de ces droits de mutation. Les communes ont de leur côté engrangé 2,2 milliards d'euros. Pour 2011, les revenus pour les départements sont estimés à 8,6 milliards d'euros et à 2,5 milliards d'euros pour les communes. «Ces sommes sont loin d'être anodines, certains budgets de département et de communes en dépendent. En 2008, avec la crise et le fort ralentissement des ventes, il y avait eu de grosses coupes budgétaires», relate le président du CSN.
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