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lundi 28 mai 2012

Laurence Parisot lance une mise en garde sur les retraites .


Laurence Parisot: «Il n'y a pas, à l'heure actuelle, plus de plans sociaux qu'il y a un an.»
Laurence Parisot: «Il n'y a pas, à l'heure actuelle, plus de plans sociaux qu'il y a un an.»
 
 
 « Ce qui se prépare va rendre les retraites des trentenaires ou de ceux qui ont 20 ans presque improbables », a-t-elle déclaré au « Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro ».
 
 
 
La France a besoin de ses entreprises pour créer de la croissance, a réaffirmé avec force Laurence Parisot, la présidente du Medef, qui était l'invitée dimanche du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI», à trente-six heures de la rencontre prévue demain entre le premier ministre Jean-Marc Ayrault et les dirigeants des organisations patronales et syndicales.
Redoutant que certains projets du gouvernement comme la taxation à 75 % des revenus à partir d'un million d'euros «n'isolent la France» sur la scène internationale, la présidente du Medef a évalué à près de 22 milliards d'euros en net le coût des nouvelles charges sociales et fiscales qui pèseront sur les entreprises si le programme défendu par François Hollande est mis en application. «Cette fiscalité est intenable», a jugé Laurence Parisot. Malgré cette mise en garde, la patronne des patrons a affiché avec force sa volonté de travailler en bonne intelligence avec le gouvernement. «Le gouvernement met l'accent sur la concertation. Nous pensons que nous pouvons le convaincre d'amender un certain nombre de choses», a-t-elle assuré.

Une dégradation de la compétitivité des entreprises:

Interrogée sur les plans sociaux en cours et la création du ministère du Redressement productif, Laurence Parisot a affirmé «qu'il n'y a pas à l'heure actuelle plus de plans sociaux qu'il y a un an» tout en soulignant combien les entreprises, notamment les PME, affrontent une période difficile et souffrent «de tensions sur les délais de paiement, sur leur trésorerie et d'inquiétudes sur leurs carnets de commandes».
Commentant le premier dossier prioritaire du gouvernement qui porte sur le départ à la retraite des salariés ayant commencé à travailler tôt, la présidente du Medef a estimé «qu'elle n'était pas raisonnable» car le mécanisme qui est à l'étude «va au-delà de ce qu'avait envisagé François Hollande pendant sa campagne». Elle s'est inquiétée des conséquences de cette décision qui va entraîner une dégradation de la compétitivité des entreprises et peser sur les finances des régimes complémentaires de retraites des salariés (Arrco) et des cadres (Agirc). «Sur cinq ans, cette mesure représente une hausse de 0,5 point de cotisation pour les salariés. Soit, en 2017, 120 euros net par an qui vont partir en cotisation pour quelqu'un qui gagne environ 2000 euros brut par mois», a affirmé la présidente du Medef. «Ce n'est pas raisonnable du point de vue de l'équité intergénérationnelle. Ce qui se prépare va rendre les retraites des trentenaires ou de ceux qui ont 20 ans presque improbables», a conclu Laurence Parisot.

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