Le groupe finlandais va supprimer un total de 14.000 postes sur 53.000 dans le monde.
L'ex-numéro un mondial de la téléphonie continue à tailler dans ses effectifs et annonce 10.000 suppressions de postes supplémentaires. Ce qui porte à 14.000 le total des réductions annoncées depuis un an.
Après avoir annoncé une première vague de 4000 suppressions de postes en février, le groupe finlandais prévoit 10.000 réductions d'emplois supplémentaires, d'ici la fin 2013. Nokia emploie 53.000 personnes dans le monde. Aux déboires de la maison mère s'ajoutent ceux de Nokia Siemens Network, qui a annoncé 17.000 suppressions d'emplois en début d'année, sur 68.500. Depuis 2010, le total des réductions de postes dans le groupe se monte à 44.000.
«Au cours du deuxième trimestre 2012, la dynamique compétitive du secteur a affecté de façon négative (notre) division Smart Devices d'une façon plus brutale que prévue initialement», a expliqué le groupe dans un communiqué. Le groupe dirigé par Stephen Elop misait sur le succès de Lumia, ses smartphones sous Windows Phone, pour se relancer dans la course. Sans rencontrer le succès escompté. Depuis novembre, à peine plus de 3 millions de Windows Phone ont été vendus dans le monde.
La fin d'un symbole:
«Nous avons l'intention de poursuivre et même de concentrer nos efforts sur Lumia et de continue à innover dans nos mobiles, a jouté Stephen Elop. Quoi qu'il en soit nous devons redessiner notre modèle opérationnel et nous assurer que nous créons une structure qui pourrait supporter nos ambitions».Pour parvenir à ses fins, le Canadien, qui est à la tête de Nokia depuis fin 2010, prévoit notamment de fermer l'usine de Salo en Finlande. Ce qui marque la fin d'un symbole pour le pays, si fier de son entreprise. Stephen Elop prévoit en outre de réduire certains projets en recherche et développement, concomitamment à la fermeture de deux de ses usines en Allemagne et au Canada.
Le total des mesure annoncées devraient générer 1 milliard d'euros de coûts de restructuration. Mais ces restructurations devraient aussi permettre à Nokia d'économiser 1,6 milliard d'euros de coûts de structure d'ici la fin 2013, qui viendront s'ajouter aux 700 millions économisés au premier trimestre 2012. À terme, le groupe veut réduire de 3 milliards d'euros par an les dépenses opérationnelles de sa division Devices & Services. Pour la première fois de son histoire, Nokia a perdu de l'argent en vendant des mobiles. Une situation que son président se doit de redresser rapidement.
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