Les Français n'ont déposé que 54 demandes de noms de domaine, dont une trentaine émane d'entreprises d'envergure mondiale.
L'Icann, organisme américain chargé de réglementer les suffixes des adresses sur le Web, a reçu 1 930 dossiers. Cinquante-quatre émanent d'entreprises ou de collectivités locales françaises.
Les internautes vont devoir s'habituer à de nouvelles extensions Internet. Ils connaissent déjà les .com et .fr, ou encore les .net ou .org. Ils en utiliseront bientôt de nouvelles comme .paris, .art ou .web. Après avoir lancé un appel à candidature début janvier, l'Icann, l'organisme américain en charge de réglementer ces extensions sur Internet, a dévoilé mercredi la liste des candidats aux nouveautés.
L'Icann a recueilli 1 930 dossiers, dont la moitié vient d'Amérique du Nord, 675 d'Europe et… 17 d'Afrique. Soit au total deux fois plus que prévu. Un succès inespéré, alors que la précédente extension, limitée à des suffixes comme .museum ou .jobs, n'avait pas suscité d'emballement. Cette nouvelle extension, qui est considérée comme l'une des plus importantes évolutions de la structure d'Internet depuis des années, doit permettre l'émergence de noms concurrents des .com ou .net tout en donnant la possibilité aux organisations de mieux contrôler leur présence sur Internet.
Les Français ne se sont pas précipités. Ils n'ont déposé que 54 dossiers, dont une trentaine émane d'entreprises d'envergure mondiale telles que Total, BNP Paribas ou Airbus, mais aussi de grandes marques locales comme la SNCF, Leclerc ou Canal +. À lui seul, le géant mondial des cosmétiques L'Oréal a fait 14 demandes. Outre .loreal, il a déposé des dossiers pour plusieurs de ses marques (.garnier, .lancome ou .kerastase) mais aussi pour des termes génériques comme .beauty ou .makeup. Cinq dossiers ont aussi été déposés par des collectivités locales ou des associations régionales: .paris, .corsica, .alsace, .aquitaine et .bzh (région Bretagne), cette dernière demande étant l'une des pionnières en France. Enfin, quelques termes génériques comme .banque, .immo ou .bio ont également fait l'objet de demandes.
Spéculations:
«Les demandes émanent des entreprises elles-mêmes ou d'intermédiaires spécialisés qui spéculent en achetant des extensions pour les revendre ou les exploiter», indique Mathieu Weill, directeur général de l'Afnic, l'association française qui gère les extensions .fr. Aux États-Unis, les géants du Web, Google ou Amazon, ont déposé plusieurs dizaines de demandes pour des suffixes comme .cloud, .buy ou .book, quand la société ICM Registry, déjà gestionnaire du suffixe .xxx pour les sites à caractère pornographique, a, elle, réclamé les noms .sex, .porn et .adult. À l'inverse, Facebook ou Twitter n'ont fait aucune demande, comme quoi la cohue n'est pas générale. Les noms demandés par au moins deux entreprises (230 environ) feront l'objet d'enchères.Quel que soit le suffixe, l'enregistrement d'un nom coûte 185. 000 dollars, sans compter les 25.000 dollars de frais annuels. L'extension en cours devrait rapporter 352 millions de dollars à l'Icann, société à but non lucratif qui utilisera cet argent pour couvrir les frais juridiques. Les premiers enregistrements d'extensions seront finalisés à la fin de l'année pour être opérationnels au premier trimestre 2013.
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