Le chef de l'État annonce une nouvelle conférence sociale pour le mois de juillet.
Pour ses vœux aux «acteurs de l'entreprise et de l'emploi», François Hollande
avait convié à l'Élysée les patrons d'entreprises dont l'État est
actionnaire et tous les partenaires sociaux. Mais c'est surtout à ces
derniers qu'il s'est adressé - étaient notamment présents Laurence Parisot (Medef), Bernard Thibault (CGT), Laurent Berger (CFDT) et Jean-Claude Mailly
(FO), quand il a évoqué l'accord «qui fera date», car «c'est le premier
depuis quarante ans sur tous les sujets de l'emploi». Le chef de l'État
s'est en effet réjoui d'un compromis qui aboutira à une meilleure
«sécurisation» - même s'il a admis qu'il ne constituait qu'«une étape,
encore insuffisante, contre la précarité».
Retranscription de l'accord:
Conformément
aux engagements pris, l'exécutif va saisir le Parlement «au mois de
mars» pour que l'accord soit retranscrit dans la loi ; il en examinera
aussi un second, une proposition de loi socialiste sur la cession des
sites rentables. François Hollande ne compte ensuite pas s'arrêter en si
bon chemin. Il a annoncé hier la tenue d'une deuxième conférence
sociale en juillet. Elle portera notamment sur «la qualité de vie au
travail, l'égalité professionnelle hommes-femmes, l'amélioration de
notre système de formation professionnelle», a-t-il précisé.
Mais
le chef de l'État en a surtout profité pour préciser qu'une nouvelle
série de négociations s'ouvrirait au printemps et porterait en
particulier sur la protection sociale et les retraites.
Des mesures qui pourraient prendre effet «dès 2014»:
«Le
Conseil d'orientation des retraites a d'ores et déjà publié ses
projections financières. Elles seront suivies d'un état des lieux.
Celui-ci portera notamment sur la question de l'équilibre de nos régimes
d'ici à 2020 dont on nous expliquait, il y a à peine trois ans, qu'il
était assuré ; ce ne sera manifestement pas le cas, puisque le déficit
prévu devrait atteindre 20 milliards d'euros à cette échéance», a
justifié François Hollande. «L'idée serait d'aboutir la concertation à
la fin de l'année», précise l'entourage du chef de l'État, qui évoque
des mesures qui pourraient «commencer dès 2014».
Un calendrier que l'Élysée
estime tenable. Parce que l'exécutif croit en sa méthode, que le
président de la République a encore vanté hier: «Depuis le mois de mai,
le Gouvernement a privilégié le dialogue (…) Le temps de la concertation
et de la négociation n'est pas un temps perdu.»

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