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lundi 21 janvier 2013

La croissance ralentit aussi en Europe centrale.

Une vue du centre de Varsovie. La Pologne n'affichera que 1,5% de croissance en 2013, selon les experts de la Berd.
Une vue du centre de Varsovie. La Pologne n'affichera que 1,5% de croissance en 2013, selon les experts de la Berd.
 
Les prévisions de croissance de l'Europe centrale et orientale pour 2013 sont revues à la baisse par la Berd. La région reste affectée par la crise de la zone euro.
 
 Les experts de la Berd (Banque européenne de reconstruction et de développement) sont plus pessimistes qu'en octobre dernier dans leurs dernières prévisions économiques publiées lundi. La croissance du PIB des pays d'Europe centrale devrait s'établir à 1,2% cette année, contre 1,7% dans les prévisions d'octobre. Sans surprise, «la crise de la zone euro va continuer à impacter négativement la région en transition». «Les pays les plus intégrés avec la zone euro auront une croissance faible».
Ainsi, la Pologne, l'économie la plus importante d'Europe centrale qui avait tiré son épingle du jeu de la crise de 2008 grâce à une demande intérieure très dynamique, n'affichera que 1,5% de croissance en 2013 (en recul par rapport aux 2,2% que prévoyait la Berd en octobre). Parmi les huit pays de la sous région d'Europe centrale, deux seront en récession cette année, la Hongrie (-0,1%) et la petite Slovénie (-2%).
 
Dans la vaste région où l'établissement financier basé à Londres finance des projets, qui compte trente pays et s'étend jusqu'en Mongolie et en Égypte, les situations sont contrastées. La zone du sud-est de l'Europe qui couvre les Balkans va aussi tourner au ralenti (+1,5% de croissance), tandis que l'Asie centrale affichera un insolent +6,9% de moyenne.

«Réduction des risques pesant sur l'Europe émergente»:

Poids lourd de la région couverte par la Berd, la Russie a marqué un ralentissement de sa croissance au cours des trois premiers trimestres de 2012 et devrait progresser de 3,5% en 2013, un léger mieux par rapport aux prévisions d'octobre mais un rythme divisé par deux par rapport à l'avant-crise de 2008. La Russie, rappelle la Berd, reste très dépendante du gaz et du pétrole qui représentent encore 70% de ses exportations et la moitié des revenus de l'État malgré les velléités de Vladimir Poutine de diversifier l'économie.
La Turquie, souvent présentée comme le tigre économique à la charnière de l'Europe orientale et de l'Asie centrale, a aussi marqué un net ralentissement en 2012. Son PIB qui avait bondi de 8,5% en 2011, n'a progressé «que» de 2,6% en 2012 et devrait s'établir à 3,7% cette année. Les prix élevés du pétrole, dont la Turquie est importatrice, et un resserrement de la politique monétaire ont freiné la consommation et les investissements. Signe des temps, souligné par la Berd, la Turquie, jusque récemment dépendante du marché européen pour ses exportations, a opéré un virage stratégique en misant vers des clients plus dynamiques, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Malgré la croissance ralentie en Europe centrale, le ton général de l'économiste en chef de la Berd, Erik Berglof, est optimiste: «Pour la première fois depuis un long moment, nous voyons une possibilité d'une réduction des risques pesant sur l'Europe émergente, en particulier les risques provenant de la zone euro».

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