
Le nombre de voitures connectées devrait être de 210 millions en 2016, ce qui représente 18 % du parc automobile.
Téléphoner, surfer sur le Web, optimiser un trajet, télécharger de la musique… tout devient possible en auto.
À en croire certains exposants au Mondial de l'automobile,
 la voiture est en passe de devenir un équipement électronique mobile. 
Une des premières préoccupations des conducteurs est désormais de 
pouvoir téléphoner ou envoyer des SMS et des e-mails, tout en 
conduisant. Activités interdites, qui impliquent l'utilisation de kits 
mains libres. Les constructeurs misent sur l'intégration de ces 
services, s'appuyant notamment sur des autoradios Bluetooth qui se 
connectent aux smartphones. Il est ainsi possible d'envoyer une réponse 
écrite préenregistrée depuis les derniers modèles de Ford équipés de 
Sync, comme «j'arrive dans 5 minutes». Réponse qui sera signée Sent from
 my Ford («envoyé de ma Ford»). Non seulement le répertoire téléphonique
 du smartphone est accessible, mais de plus en plus de solutions 
permettent d'accéder à la musique stockée dessus ou sur un lecteur MP3. 
Les prochaines générations permettront d'écouter de la musique, 
téléchargée depuis un site Internet comme Deezer.
Autre sujet central: la navigation assistée. «Le trajet ne commence 
pas dans la voiture, mais chez soi ou au bureau. Il est possible de 
planifier son itinéraire sur smartphone ou tablette et lorsqu'on 
s'assoit au volant, le système intégré de la voiture a déjà les 
informations nécessaires au guidage, grâce à une connexion Bluetooth», 
explique Jan Marten de Vries, vice-président de la division automobile 
de TomTom. L'étape suivante vise à coupler l'agenda électronique aux 
services d'information trafic afin de pouvoir optimiser son heure de 
départ et son trajet pour se rendre à un rendez-vous. «La tendance est 
clairement à l'intégration entre les systèmes embarqués dans les 
voitures et les smartphones ou tablettes», ajoute Bruno Bourget, 
directeur des ventes Nokia Localisation & Commerce, qui met en avant
 les services dédiés aux transports multimodaux. Il est possible 
d'établir un trajet couplant voiture, transports en commun et mode 
piéton. L'accent est aussi mis sur les services pratiques: indication 
sur les places de parkings disponibles, les lieux d'intérêts… Et même 
chez le français Parrot, une application qui permet de retrouver sa 
voiture en synchronisant son smartphone et le kit mains libres!
Potentiel de croissance:
«À l'avenir, les voitures seront de plus en plus connectées: vous 
retrouverez dans votre véhicule le même univers d'électronique grand 
public que chez vous», résume Jacques Aschenbroich, directeur général de
 Valeo. «Tout l'enjeu est de faire en sorte que le temps passé dans la 
voiture soit le plus utile possible», souligne Rémi Cornubert, directeur
 au cabinet Oliver Wyman, selon qui le nombre de voitures connectées 
devrait passer de 45 millions en 2011, soit 5 % du parc automobile 
mondial, à 210 millions en 2016 (18 % du parc). Sur cette période, ce 
marché passerait de 15 milliards de dollars à 40 milliards.
Seul bémol, même si ces services sont attractifs, il faudra 
convaincre les consommateurs de mettre la main à la poche. 
«L'électronique embarquée est de plus en plus proposée en série, ce qui 
tire les prix des véhicules vers le haut», note Flavien Neuvy, 
responsable de l'Observatoire Cetelem de l'automobile, pour qui cette 
tendance pourrait rebuter des consommateurs.
 
 
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